Tours d’honneur pour Edouard Mathé

L’espace Bel Air à Pernay (proximité de Tours) revit depuis que Marie-Laure et Christophe Deuquet ont repris l’affaire il y a deux ans. Excellent outil de travail disposé agréablement entre mares, étangs, barns, club house, manèges (3), carrières (5). De grands espaces favorisent la circulation et le stationnement des camions. Idéal pour la compétition (une dizaine de concours par an). Le Grand National qui revient pour la seconde fois trouve là un site idéal pour déployer son barnum. Au plus fort de la tempête sportive, ils sont 2 à 3 000 spectateurs sur les hauteurs verdoyantes de la piste, à scruter les parcours des cavaliers. La hauteur des barres du GN cru 2014 n’a pas effrayé les compétiteurs. Le circuit tourne à une moyenne de 60 engagés par étape. C’est gros certes mais c’est le prix de l’excellence et la piste de formation de l’élite. Le tracé de Michel Chambon était dans ce registre-là avec un temps très court et une forte combinaison en fin de parcours. Scénario idéal pour la sélection et la détection des talents.

Un seul cavalier, sur les cinquante-quatre partants a réussi à boucler son tour initial sans faute et dans le temps : c’est le félin Olivier Robert avec Quenelle du Py. Avant lui, Edouard Mathé associé à Eva van Het Harteveld, BWP (Coriano-Nabab de Rêve) avait été le premier à réaliser un tour parfait mais avec un quart de point de temps. Des dix repris au second tour, l’Aquitain et le Francilien étaient en ballottage favorable. Thibault Pigeon/Nectar du Murier, (2 pts de temps), Jérôme Hurel/Qualipso des Bois, Eric Février/Miss d’Helby, Louis Bouhana/Qlandestin Sas, Alain Bourdon/Play Boy du Tertre, Emeric Georges/Rocker d’Ysieux, Bernard Briant-Chevalier, Patrick Guimbald/Ballissimo partageaient le menu du barrage. Pas mal de sans-faute dans cette deuxième manche mais pas pour Olivier Robert qui faute en fin de parcours. Edouard Mathé, juste avant lui, avait préservé son avantage grâce à un clear round de ruse et prenait dans la foulée la tête de cette 5e étape.
Bel Air avait bel air sous le soleil de la remise des prix. La maison Paul Buisse, négociant en pétillants et dont la patronne, Anne Chainier (élevage de la Roche) est une éleveuse avisée, sponsorisait ce Grand Prix. Edouard Mathé savourait sa victoire, oubliant sa déconvenue avec Dandiego qui a perdu son embouchure a mi parcours, le contraignant à l’abandon, se disant que certainement, en s’installant chez Claire Franzoni, il a fait un bon choix. L’outil de travail, c’est du diamant aux écuries de la Pointe (77) et le piquet de chevaux est voué au haut niveau. Reste à persévérer et à provoquer la chance, car il en faut.
Dans la 145 qui précédait, c’est une fois de plus Jean Le Monze qui fit la loi avec Mitsouko d’Amaury. La veille, dans le GP des 7 ans, l’étalon Casall de Fussieux piloté par Florent Jeannin a donné la victoire au haras de Vulsain.
Sur l’autre piste, les amateurs ont sauté dans de très bonnes conditions. Arthur Deuquet y fit sa loi avec Sitelle de Richemont entre autres. Pierre Boulitrop/Pilou de Beaujour, Mélanie Cisneros/Risette Batillot y ont fait de bons résultats.
Plus de 1 500 parcours en trois jours, c’est aussi une belle mécanique de précision, cette organisation.
Prochaine étape du Grand National les 6-7-8 juin à Deauville.
Le stand de la FFE a doublé voire triplé de volume cette année grâce à l’aménagement particulièrement réussi d’un camion. Il est un lieu agréable pour travailler ou converser avec Marie Guibert et Jean Morel.

28/05/2014