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Silence, on tourne

C'est en Touraine à la fin de l'été que l'équipe du tournage de « Sport de filles », de la réalisatrice Patricia Mazuy a trouvé un lieu superbe pour mettre en boîte les premières scènes avant de rejoindre le site du Haras du Pin en novembre puis Francfort en décembre. Photo 1 sur 2

Les sports qui comptent la présence « des filles » ne manquent pas dans notre monde moderne, mais l'équitation est bien aujourd'hui un porte-drapeau de la fougue et la passion au féminin. Patricia Mazuy a justement trouvé ici matière à l'écriture d'un scénario en collaboration avec Simon Regianni et l'entraîneur de dressage, Patrick Le Rolland (quatre fois champion de France en compagnie de Cramique de 1970 à 1973; second avec Quipos de 1970 à 1972) pour la véracité technique. Patricia Mazuy y fait découvrir la discipline de l'intérieur au fil de la progression des carrières, les difficultés pour réussir au meilleur niveau et le cheval de bataille des enjeux pécuniaires à travers le destin d'une jeune cavalière « Gracieuse » (interprétée par Marina Hands). Cette dernière, déprimée par l'attitude d'une professionnelle qui lui retire au fur et à mesure les jeunes chevaux qu'elle prépare avec soin, rencontre au détour d'une écurie un entraîneur légendaire « Franz Mann » (interprété par Bruno Ganz). Il va lui ouvrir la porte qui lui permettra de donner le change de ses aptitudes à la discipline même si c'est en CSO qu'elle s'affirmait préalablement. Le destin va la mener au cœur d'une écurie renommée qui appartient à une propriétaire, proche dudit entraîneur (Josiane Balasko en tient le rôle).

Un lieu de choix à Nouans-les-Fontaines

À la suite d'une course au repérage, c'est sur Haras du Plessis que l'équipe du tournage a jeté son dévolu. La directrice Marie-Claire de Selliers et son compagnon Piet Vercruysse, propriétaires des lieux, se sont totalement investis pour collaborer avec l'équipe. Pour les chevaux nécessaires au tournage (deux chevaux qui ont un passé long comme le bras dans la discipline), le travail en amont et la préparation au tournage ont été confiés à la Saumuroise Virginie Mathys (Ecuries Verrinoises). Pas évident d'apprivoiser les ex-champions comme l'explique Matthieu de la Mortière, le 1er assistant réalisateur. « Je me suis familiarisé avec les équidés, les attitudes, les ficelles du dressage, mais je n'imaginais pas que les chevaux étaient aussi peu accoutumés au bruit ou aux mouvements extérieurs. Ce fut un peu délicat parfois ! Cet été, l'équipe technique s'est rendue à Aix-la-Chapelle et j'ai compris que la performance de ces couples en piste est hors du commun. Les moindres détails découverts au c?ur de la discipline et le quotidien du monde de l'équitation m'ont été utiles ».
Sur les différents sites, les animateurs des lieux se sont retrouvés acteurs alors que les annexes des écuries et les chambres de stagiaires devenaient bureau pour la production ou loge d'artiste. Ainsi, Piet Vercruysse à Nouans-les-Fontaines a donné la réplique au mari d'une cliente potentielle de l'écurie de dressage au début du film. Au Pin, quelques semaines plus tard, ce sont Bernard Maurel (juge international) ou Franck Lemestre (directeur au Pin) qui sont passés devant l'?il de la caméra. « Toutes les personnes sur place ont été formidables » explique Matthieu de la Mortière. Au Plessis par exemple, « Marie-Claire de Selliers s'est occupée de gérer le planning avec moi afin de satisfaire à toutes les nécessités du tournage. Elle a donné quelques clés d'approche à Marina Hands selon les vertus de l'enseignement Parelli alors qu'elle offrait son baptême du feu à Josiane Balasco. Les conditions de tournage ont été excellentes et l'ambiance enrichissante ». En ce milieu décembre, le tournage se poursuit à Francfort, haut lieu du dressage alors que la sortie du film est prévue courant 2011.

Catherine Roux
16/12/2010

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