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Remue-méninges à l’IFCE

  • Jean-Michel Marchand (à gauche), président du Conseil d’administration et Jean Cézard (à droite), nouveau directeur général
    Jean-Michel Marchand (à gauche), président du Conseil d’administration et Jean Cézard (à droite), nouveau directeur général
Fin d’année sous le signe du changement à l’IFCE. En décembre, Jean-Michel Marchand, maire de Saumur, ancien député vert, fut nommé, en remplacement d’Oliver Klein, à la présidence du conseil d’administration alors que, dans le même temps, Christian Vanier, le directeur général, se choisissait un autre destin. Au début de ce mois, son successeur est désigné, il s’agit de Jean Cézard, un ingénieur des Ponts qui arrive de Normandie où il dirigeait la DRAAF. Christian Vanier a regagné Dijon, sa ville de résidence. Il y occupe désormais la direction du bureau interprofessionnel des vins de Bourgogne. Du Cheval aux Vins, la flexibilité est de mise.

Le rapport de la Cour des comptes, publié l’année dernière, a fait trembler dans les rangs de l’institution en même temps qu’il jetait en pâture au grand public, peu informé de cette réalité, un des ces abus qui provoquent une indignation facile. Il s’agissait, ni plus ni moins, de programmer la disparition de l’institut réclamé par Sarko et torpillé par sa RGPP. Conséquences : une inspection ministérielle est actuellement en cours et un certain nombre de têtes ont changé. Jean-Michel Marchand qui avait manifesté son intérêt pour le site qui se trouve sur sa commune et qui génère plus de 2 000 emplois directs et indirects a été entendu au plus haut niveau et finalement choisi pour présider ce conseil d’administration, partiellement renouvelé pour l’occasion. Il avait notamment pris l’initiative, avec Bruno Retailleau, président de la Région, de la création d’un comité de défense de l’ENE face aux craintes de voir Saumur dépossédée de cette prestigieuse école. La tâche qui l’attend est d’importance. Il a des idées précises sur les actions à mener : l’international, l’intégration de professionnels du spectacle dans les créations des écuyers, la préservation des races locales et un travail de proximité avec la FFE dont les intentions peuvent apparaître comme une menace. En effet, et Serge Lecomte ne s’en cache pas, la FFE a proposé de prendre l’ENE (qui s’appelle maintenant Ecole supérieure du cheval et de l’équitation) en délégation de service public. Ce qui à terme sonnerait le glas de l’IFCE. La solution ?

M. Marchand devra travailler maintenant avec le nouveau directeur général, Jean Cézard qui va s’atteler au contrat d’objectif 2018-2021. L’excellence est son credo : pour la formation et pour les services. Lui qui vient de la DRAFF normande a au moins le privilège d’avoir été au contact des réalités du monde du cheval. Sera-ce suffisant pour qu’il puisse parodier son presque homonyme César (Jules) d’un veni, vidi, vici triomphateur à la fin de sa mission ? A moins que, et devant ce qui peut paraître comme un Rubicon équestre, ce soit un désespéré alea jacta est qui soit déjà lancé.

Etienne Robert

25/01/2017

Actualités régionales