Régional 3 ans : remarquable Rivage des Monts

en liberté dans le manège puis présentation montée sous l’œil avisé de Roland Giard, président du jury.

Belles prestations chez les Selle Français, notamment celle de Rivage des Monts (Valme Barbes et Belle de Jéricho par Penjad du Riou), propriété de son naisseur Michel Charrier. Un cheval taillé dans la masse avec un coup de saut remarquable qui fit l’unanimité du jury. Si le modèle est un peu typé à l’ancienne, il configure de bons aplombs avec une ligne du dessus bien musclée et une croupe puissante et oblique.

Deuxième place au classement pour Rubis du Rouhet (Quite Easy et Impala du Rouhet par Alligator Fontaine), propriété du Comte François de la Beraudière. Ce jeune hongre bai méritait bien l’attention car outre sa qualité de saut, il dégage un certain charisme digne de son père qui ferait plaisir à Monsieur Le Courtois.

Troisième place pour Royaltie de la Loge (Gold de Brécourt et Image de la Loge par Dollar du Murier) de l’élevage éponyme, suivi de Rheal de Jalesnes (Flipper d’Elle et Uva de Jalesnes par Artichaut), hongre alezan aux bonnes souches normandes mais issu de l’élevage sarthois de M. Dunoyer et qui possède également du style prédisposé à l’obstacle.

Coup de cœur aussi pour Régatina (Echo des Forets) de l’élevage vendéen de Daniel Bonin. Une belle jument bai, typée sport avec un bon coup de saut. Elle finit 5e. De très bonnes souches pour cette jument qui a remporté la finale nationale du Pin en 2007 avec une génétique remarquable (15 chevaux indicés à ISO+140).

Chez les Anglo-arabes, c’est Sylvie Bonnan qui a raflé la mise en prenant les deux premières place avec Rosea du Gévaudan (Véloce de Favi et Josua du Gévaudan par Iago C) et Royal Gévaudan (Forever 4 et Harde Royal par Faucon Noir).

La formule de présentation au saut monté permet une vision plus large du potentiel des jeunes chevaux mais reste toutefois assez subjective. Si l’on parle d’appliquer cette formule dès les épreuves locales en 2009, il faudra pouvoir compter sur un jury suffisamment avisé pour détecter les erreurs liées à la jeunesse des chevaux tout en extrapolant les capacités d’évolution de chaque produit.

Si il est vrai que ces formules sont déjà appliquées depuis un moment à l’étranger et notamment outre-rhin, il n’en reste pas moins qu’un temps d’adaptation et de préparation sera nécessaire pour les éleveurs qui ne sont pas toujours cavaliers.

Cela tendra sans doute vers une plus grande professionnalisation du circuit, mais cela ne doit pas aller à l’encontre des éleveurs qui sont le creuset de notre élevage depuis de nombreuses années et vers lesquels bons nombres d’étrangers viennent encore chercher les perles rares qui feront les cracks de demain.

Le président René Pasquier en est conscient et soutient ces passionnés en leur offrant le cadre de La Baule. Une belle action en faveur de l’élevage qui permet de présenter les chevaux aux yeux des plus grands cavaliers et courtiers internationaux.

Christian Gerhard