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Réflexions sur la filière

Reims (51) 23 octobre Quel cheval pour demain ? Voilà en raccourci le thème sur lequel ont planché à Reims, sous l’égide de la Fival, les professionnels et représentants des associations ‘‘cheval’’ des régions Champagne-Ardenne, Alsace, Nord-Pas-de-Calais Photo 1 sur 1
et Picardie auxquels s’étaient joints Jean Lesne, président de l’établissement public les Haras nationaux, Charles de Certaines, chef du bureau de l’élevage à la Sous-direction du cheval, Michel Aubertin, président du Conseil des chevaux en Champagne-Ardenne, et Jean-Marie Charlot, président de l’ARDCP.

Ateliers le matin, synthèse l’après-midi : il y avait du pain sur la planche et les professionnels ont regardé avec lucidité le fonctionnement de cette filière.

Trop de sigles, trop d’associations : c’est un fait, tout le monde s’y perd. Comment produire et pour qui ? Ce sont les deux questions qui ont sous-tendus ces travaux. C’est essentiellement la branche loisir qui a été examinée. C’est celle qui connaît la plus forte progression, la plus forte demande. Mais à quel prix produire ?

Si le souci de la Fival est bien d’assurer un revenu décent à l’éleveur, les moyens pour atteindre cet objectif sont polymorphes. Car le problème est bien là, dans l’économie du marché. Produire un cheval beau, gentil, facile à utiliser, les éleveurs savent faire. Mais ce métier a un coût. Le problème est de savoir si l’utilisateur est prêt à en payer le prix. La réponse est non. Pour Michel Aubertin, il faut commencer par éduquer le consommateur, lui apprendre que le cheval qui satisfait à sa demande a un prix.

Dans la batterie des situations cocasses évoquées, il y a celle de ceux qui sont prêts à mettre le prix qu’il faut mais... qui ne savent pas monter à cheval.

Vint la réflexion sur la formation, l’accueil dans les centres équestres. La formation des enseignants n’est pas à la hauteur, tout le monde le déplore. Quant à l’accueil dans les centres équestres, bien des choses sont encore à améliorer pour retenir les clients, les clientes surtout, qui trouvent qu’au golf, c’est beaucoup mieux. Ce qui fera dire au rapporteur de cet atelier : « L’outil de travail n’est pas à la hauteur ».

La législation européenne (directive de 2005 que nous avons évoquée à maintes reprises ici) concernant la vente des chevaux et la protection du consommateur, n’est pas faite pour sécuriser l’éleveur. Des actions sont entreprises pour faire évoluer le droit et faire sortir le cheval des biens meubles. Ce n’est pas gagné.

Point jugé faible par les participants, celui de la communication et de la promotion. Le désir de toucher le ‘‘Grand’’ public à coups de pub a tendance à faire oublier que pour informer il faut être informé. Ce n’est pas de l’argent qu’il faut (quoique), c’est surtout un peu d’organisation et de méthode. La presse spécialisée est là, elle ne s’use que... si on ne s’en sert pas. Je doute fort que le slogan qui a été énoncé à Reims puisse faire vibrer le ‘‘Grand’’ public : « Le cheval pour tout public, pour tout âge, bon pour la?santé »... (dans l’assiette ?)

L’exemple du Henson

Jean Lesne qui a conclu ces travaux fut bref mais direct. D’une enquête faite par les HN, il ressort que les amateurs, de plus en plus nombreux, sont prêts à acheter un cheval « beau, gentil, facile, pas cher. Il faut, dit-il, aller vers la demande. Les associations de race doivent établir leur programme d’élevage en tenant compte de cette demande. C’est un phénomène de société à part entière qui s’inscrit sur le long terme ».

Et de donner en exemple les chevaux de la baie de Somme : on y vient par autobus complets pour voir ces chevaux et faire une promenade. Le message est clair, mais partiel. Que fait-on de la filière sport, celle qui tire vers le haut ?

Edith Cuvelier, présidente du GHN, s’est félicitée de la méthodologie adoptée pour ces travaux dont la synthèse sera faite le ?4 décembre au Salon du cheval de Paris : « Nous allons aboutir sur un projet national qui va nous engager pour 10 ou 15 ans. Nous avons le devoir de réussir ».

A ceux qui se posent des questions sur la Fival, ce message : ?« La fival va muer et s’ouvrir ».

Etienne Robert

01/11/2007

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