- Toute l’actualité du cheval et des sports équestres

Meeting de Saint Cloud : Fillon les avait tous distancés…

Quelques heures après « le grand déballage » télévisuel, deux candidats à la présidence de la République, François Fillon et Nicolas Dupont-Aignan ainsi que François Ferrand pour Marine Le Pen et Jean Arthuis pour Emmanuel Macron, sont venus à l’hippodrome de Saint Cloud parler filière à l’invitation de des sociétés-mères des courses et de la Fédération française d’équitation. Bonne participation, 500 personnes (selon la police et les organisateurs...) du monde des courses et des sports équestres et bonne couverture médiatique de cet événement qui a mis le cheval au centre de la campagne (électorale).





Modèle économique à réformer, relance des paris hippiques, retour à une tva à taux réduit ont été les grands thèmes abordés. La filière va mal, les paris sont en chute libre : les promesses des candidats n’ont pour une fois rien eu de mirobolants. François Fillon (ovationné dès son arrivée) et Jean Arthuis sont ceux qui connaissent le mieux le sujet. Pour Edouard Ferrand (dont un oncle fut directeur des Haras Nationaux), le sujet n’est pas totalement inconnu. En revanche il semble très loin des préoccupations de la patronne du FN. Quant à Dupont-Aignan, il ne sait rien. A part gloser sur le bien-être animal. En 2013 il était l’auteur d’une proposition de loi visant à modifier le statut juridique du cheval en le faisant passer d’animal de rente à animal de compagnie. Heureusement sans succès. Autre bourde mémorable : il a tenté (à la demande de mon amie Brigitte Bardot précise-t-il) de faire financer l’équarrissage par une taxe lors des changements de propriétaires du cheval. Tollé général. Il a cru bon de regretter la disparition de la prime aux naisseurs : pas de chance, elle vient d’être rétablie.





Incontestablement, c’est Fillon le chouchou de la filière. Grosse ovation avant et après son intervention. La pertinence et la connaissance sont de son côté et pour cause se justifie-t-il, « je vis à l’ombre de deux monuments, l’abbaye de Solesmes et Jean-Michel Bazire ». Il avoue d’emblée que la filière à perdu beaucoup de temps, notamment lorsqu’il était aux affaires. « Il y a cinq ans, lorsque j’étais Premier ministre, j’ai entendu les préoccupations que faisaient naître l’ouverture à la concurrence des paris en ligne dès 2010. J’ai donc souhaité qu’une réflexion soit engagée et j’ai décidé la constitution d’une mission confiée à Daniel Augereau. Son rapport préconisait une réforme jugée incontournable pour l’avenir des courses. Pour des raisons diverses, les dirigeants de l’époque ont limité les préconisations du rapport à la seule création d’un comité stratégique dont les travaux maintenant rapportés n’ont pu aboutir que sur un évident constat de stricte économie. C’était il y a cinq ans. (...)


François Fillon ayant disparu du paysage politique pour les raisons que l’on sait, il est inutile d’exposer des idées qui ne seront jamais mises en œuvre.





Jean Arthuis : une TVA à 10%





Envoyé spécial d’Emmanuel Macron, Jean Arthuis est son spécialistes des affaires équines. Ancien sénateur de la Mayenne, ancien ministre des finances (95-97), il est aujourd’hui député européen, président de la commission des budgets au parlement européen et fondateur d’un groupe cheval à ce même parlement européen.


De son point de vue « La filière souffre car son financement s’étiole mais aussi car notre pays traverse une crise économique. La conjoncture pèse forcément sur la filière hippique. La loi promulguée au mois de mai 2010 a ouvert à la concurrence les jeux d’argent en ligne. Ce fut un moment très difficile mais chacun avait conscience du développement des jeux clandestins en ligne qui ne restituaient rien à la filière. Il fallait y mettre bon ordre. Tel fut l’objet de cette législation. Nous avons mis en place l’Arjel pour réguler les jeux en ligne. Cela a fait naître une concurrence avec les jeux sportifs. En 2012, le gouvernement a jugé bon de légiférer dans la précipitation suite à l’intervention de la Cour de justice européenne au sujet de la T.V.A. Il en résulte une législation complexe et dont la cohérence me paraît pour le moins douteuse.


Emmanuel Macron entend redonner des marges de liberté à tout ceux qui entreprennent. Il est donc à votre écoute pour rétablir la confiance avec les acteurs de la filière. Son projet porte sur la simplification du droit du travail. Dans le monde des courses, peut-être y a-t-il nécessité de revoir certaines conventions de travail. Emmanuel Macron confirme la nécessité d’alléger les charges qui pèsent sur le travail et la fiscalité du revenu du capital, qu’il s’agisse des intérêts, des dividendes ou des plus-values. Pour cela, il veut instaurer une flat taxe de 30 %. Il insiste aussi sur la nécessité de supprimer l’I.S.F. pour tous les biens qui contribuent à l’activité économique. »


T.V.A. un taux à 10 %. « Nous avons bien compris que la T.V.A. est au cœur de vos préoccupations. L’Europe est en cause à ce sujet. Si l’on veut sauver la filière, il ne faut surtout pas envisager des schémas de sortie de l’Union Européenne et de la zone euro. Cela aurait des conséquences économiques dramatiques. L’urgence est de faire converger nos législations. Nous sommes à la veille de la réouverture de la directive sur la T.V.A. Nous pouvons nourrir des espoirs fondés de révision de la législation. Pour conforter mon opti- misme, j’ai récemment entendu une déclaration du commissaire en charge de la flexibilité. Il a confirmé qu’on laisserait aux États une plus grande liberté. Je pense que si on pouvait obtenir un taux de 10 %, cela serait approprié. Si j’avais quelque influence dans les mois qui viennent, je serais prêt à ce que l’on étudie un système très simplifié pour les propriétaires non assujettis, de telle sorte qu’ils puissent eux aussi récupérer la T.V.A. »


Recentrage. « Je voudrais exprimer un souhait personnel. Pendant mon enfance dans l’Ouest, j’allais aux courses en famille. Je crois que les hippodromes doivent rester des lieux de convivialité. Je suis un peu triste quand je vois des réunions sans public. Il faut certainement réécrire une histoire qui liera les courses et le public. Il m’arrive parfois de voir sur Equidia des courses dans des pays lointains. Je me demande quelles relations on peut avoir avec ces compétiteurs. Quelle différence va-t-on faire entre le tirage du loto et de telles compétitions ? Il y a certainement la nécessité d’un recentrage. Un travail exigeant nous attend. Vous avez entrepris des réformes et je ne saurais trop vous encourager à prolonger dans ce sens. »





FN : relance des paris hippîques





Relancer les paris hippiques. Pour le porte-parole de Marine Le Pen
« L’État doit arbitrer le plus justement possible la politique des jeux, particulièrement en maintenant les équilibres entre la FDJ et le PMU (...).


T.V.A. à 5,5 %. « Malgré les efforts des représentants de la filière, la France est contrainte d’appliquer un taux fort de T.V.A. Il n’a jamais été remis en cause par Emmanuel Macron ou Jean Arthuis qui étaient aux affaires. Marine Le Pen reviendra sur ce taux de T.V.A. pour l’établir à 5,5 %. Nous avons pu le faire pour la restauration, nous le ferons pour la filière cheval. Marine Le Pen souhaite défendre le modèle français de la filière cheval. »





PS : toutes les interventions audio peuvent être écoutées sur FFE compet





« Message d’espoir »





Ce communiqué de Jean Arthuis publié le 15 mars à la suite d’un vote au parlement européen


« Aujourd’hui, le Parlement européen a voté dans une grande majorité (656 pour et 10 contre), le rapport de Madame Julie Girling relatif à « la propriété responsable et les soins des équidés ». Je me félicite de l’adoption de ce rapport et du soutien du Parlement européen pour un texte qui pose les premières fondations d’une politique européenne du cheval.


Six mois après la conférence organisée, avec l’European Horse Network (EHN), au Parlement et qui a formalisé la création d’un groupe d’amitié Cheval, ce rapport souligne l’intérêt des parlementaires pour une vision européenne du développement de la filière équine.


Alors que la filière française traverse une période difficile (expérimentation du live-betting par la FDJ, baisse significative des parieurs, hausse de la TVA...) ce rapport leur apporte un message d’apaisement et d’espoir. Les États membres et la Commission européenne doivent désormais s’appuyer sur les propositions de ce texte pour développer les mécanismes pérennes de financement de la filière équine en Europe. »





Un nouveau pari au PMU





Le PMU lance le Simple JACKPOT. Un seul cheval à trouver et jusqu’à 1 000 fois son gain à empocher.


Après avoir lancé en début d’année, Turfoot, le premier pari mixant pari hippique et pari sportif, le PMU propose un tout nouveau pari hippique, le Simple JACKPOT.


Le Simple JACKPOT, c’est un seul cheval à trouver et la possibilité de multiplier jusqu’à 1.000 fois son gain. Il s’adresse à tous les parieurs, quelle que soit leur expertise.


Pour une mise minimum de 2€, les parieurs auront la surprise de découvrir un multiplicateur pouvant aller jusqu’à 1.000 ! Avec cette nouveauté, les joueurs auront une chance sur cinq d’obtenir un multiplicateur de 2 ou plus (x1, x2, x5, x10, x100 ou x1000).


Ce nouveau pari sera proposé à partir du 27 avril.

26/04/2017

Actualités régionales