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L’histoire du Jumping de Cannes, 40 ans

  • Philippe Rozier et Khadidja lors du Jumping International de Cannes 1987 (© Archives municipales de Cannes, 26Fi128, photographes Isardon et Tourte)
    Philippe Rozier et Khadidja lors du Jumping International de Cannes 1987 (© Archives municipales de Cannes, 26Fi128, photographes Isardon et Tourte)
Créé en 1982, le jumping international de Cannes fêtera ses 40 ans du 8 au 10 juin prochain et servira de support à la 6e étape du circuit Longines Global Champions Tour. Le rendez-vous cannois a toujours su allier glamour et grand sport. Les noms inscrits au palmarès du Grand Prix en attestent : John Whitaker, Ludger Beerbaum, Markus Fuchs, Eric Navet, Edwina Tops Alexander, Roger-Yves Bost, Pénélope Leprévost et bien d’autres. L’occasion d’évoquer ces 40 années du jumping cannois avec le fondateur, organisateur et président du concours, François Bourey.

Comment est né le jumping international de Cannes ?

À l’époque, notre société familiale organisait un salon nautique à Cannes en début d’été. La municipalité cherchait à développer les événements de prestige. L’idée de créer un concours de saut d’obstacles international en parallèle du salon nautique nous est donc venue. Une année, le concours s’est tenu en même temps que le Festival de Cannes. Nous avions d’ailleurs eu la visite de Catherine Deneuve et Clint Eastwood !

Comment l’événement s’est-il développé ?

Le succès a été immédiat même si au début, nous faisions avec les moyens du bord. Le concours se déroulait déjà sur le stade des Hespérides mais sur l’herbe car les techniques de sol actuelles n’existaient pas encore. Peu à peu le jumping a pris de l’ampleur. Lors des premières éditions nous avions une nation invitée, puis quatre et enfin c’est devenu le format CSI 4* équivalent aux 5* de nos jours. Il y a eu en 1988 le Renault Jump qui regroupait plusieurs concours sur la saison dont la finale se déroulait au salon du cheval de Paris. Nous avons vécu de grands moments et ça a toujours été fantastique d’organiser cet évènement.

Comment le jumping international de Cannes a intégré le Longines Global Champions Tour ?

Lorsque Jan Tops a lancé le LGCT en 2006, j’avais la même idée en tête : créer des événements grand luxe avec des dotations très importantes dans des villes d’accueil de renommée et des loges dédiées aux sponsors. Jan Tops était la personne idéale pour démarrer un tel circuit. Cannes a logiquement fait partie des étapes incontournables dès le début. Dès cette année, l’organisation reviendra à l’équipe de Jan, je leur laisse les rênes en toute confiance. Je garderai la casquette de président du concours.

Quels sont vos meilleurs souvenirs au fil de ces 40 ans ?

Il y en a beaucoup. Sportivement, il y a la victoire de John Whitaker et Milton en 1989. Le doublé d’Edwina Tops Alexander avec Itot du Château en 2010 et 2011. En termes d’organisation, il y a tous les partenaires qui ont permis au jumping de Cannes d’être ce qu’il est. Il y a tout d’abord l’arrivée de Marina Picasso comme sponsor en 1995. Elle a contribué à faire de Cannes quelque chose de grandiose. Grâce à elle, le jumping est devenu un des concours le plus doté au monde avec 500 000 € en jeu, ce qui était exceptionnel pour l’époque. Ensuite, il y a le partenariat avec Anny Courtade, sûrement la plus grande femme d’affaires de la Côte d’azur. Son soutien a été exceptionnel pendant près de 30 ans. Elle est désormais invitée d’honneur du concours. Enfin, je retiens les rencontres avec les différents maires de Cannes, tous des personnalités incroyables. Ils nous ont toujours soutenus financièrement. C’est aussi grâce à eux que le concours perdure.

Comment s’annonce cette 40e édition ?

Comme chaque année, les meilleurs cavaliers de la planète seront au rendez-vous. Pour le reste, nous préparons de nombreuses animations et spectacles pour faire de ce moment une belle fête !

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LC

17/05/2023

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