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Le jumping international de Bordeaux: une longue histoire

Ils ne sont plus si nombreux que cela, les concours de la première heure ... ceux de la saison 1978-1979 où était lancée, dans un environnement encore assez amateur, la Coupe du monde de saut d’obstacles. Le Jumping de Bordeaux fait partie de ces membres fondateurs. Plus de 30 ans après, Bordeaux est toujours là, plus solide que jamais et étape française de ce prestigieux circuit.

L’histoire de la Coupe du monde, c’est celle d’un journaliste suisse, Max Ammann, qui un jour, pendant les Jeux de Montréal en 1976 et inspiré par la Coupe du monde de ski, est allé voir le président de la FEI, le Prince Philip d’Edimbourg, et lui a dit : « J’ai une idée … » « Eh bien, mettez-la en œuvre, » lui a répondu le Prince.

Au mois de mai 1978, le concept était à peu près défini et la décision était prise : la Coupe du monde allait naître l’hiver suivant. Elle se déroula à Göteborg où Hugo Simon reçut, des mains du Prince Philip, le premier trophée en avril 79.

Des dix étapes de cette première campagne, seules quatre subsistent toujours aujourd’hui : Göteborg, Genève, s-Hertogenbosch et Bordeaux restent les plus solides piliers de la ligue de l’Europe de l’Ouest. Cette dernière est d’ailleurs réputée pour être la plus difficile avec celle de la côte Est des Etats-Unis.

Le Jumping de Bordeaux est né en 1973 avec un drôle et inoubliable père spirituel, Emeric Coupérie. D’abord national en extérieur, sur l’actuel parking de la Foire de Bordeaux, le Jumping est rentré sous abris en 1974 pour son premier CSI.

Trois ans après ce lancement, Emeric Coupérie rentre un jour chez lui, débordant d’enthousiasme :

 

“« J’ai rencontré un type formidable, il s’appelle Max Ammann, nous allons organiser la Coupe du Monde à Bordeaux ! ».”

Emeric Coupérie

 

Ce label Coupe du monde va attirer en Aquitaine tous les plus grands champions de l’époque : les champions du monde David Broome et Gert Wiltfang, le capitaine irlandais Gerry Mullins, et déjà John Whitaker et Thomas Frühmann, inscrivent leurs noms au palmarès de ces années 80.

Bordeaux connut de grandes heures sportives en 1985 et 1986 avec les victoires de John Whitaker et Milton et de Pierre Durand et Jappeloup : « Les sorties de Pierre Durand et de Jappeloup ont énormément contribué au succès du Jumping à la fin des années 80. Le public bordelais se déplaçait pour voir son poulain », souligne Philippe, le fils d’Emeric Coupérie.

A la mort d’Emeric Coupérie, en 1985, c’est le Marquis du Vivier qui reprend les rênes. Le concours organisé avec une nouvelle équipe et rebaptisé « Jumbo », déménage en 1991 à la demande de Jacques Chaban-Delmas, dans le nouveau vélodrome. Un environnement atypique pour le saut d’obstacles où les cavaliers descendaient en sous-sol pour apparaître par une rampe au beau milieu d’une piste trop éloignée du public. Et ce public bouda le concours qui a dû alors fermer ses portes pour la saison 94/95.

Pas pour longtemps : dès 1996, le Jumping renaissait de ses cendres, repris en main par l’équipe actuelle du Comité des Expositions de Bordeaux, qui deviendra ensuite Congrès et Expositions de Bordeaux. Sous son impulsion, le Jumping de Bordeaux retrouve vite ses fastes d’antan avec de grands moments de sport et des gradins toujours pleins !

Depuis 2006, le Jumping est entré dans une ère nouvelle en même temps que dans un nouveau hall, le n°3, toujours sur le même site, mais plus grand, plus lumineux, plus moderne. Chaque année, il offre un spectacle de haut-niveau pour combler un public de passionnés !

 

(d'après communiqué)

 
02/02/2018

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