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Le bout du tunnel

Dans leur note de conjoncture du mois de mars – bien documentée, il faut le souligner - les observateurs de l’Ifce notent que, dans un contexte économique général toujours en recul en 2015, des signes d’amélioration se manifestent pour la filière équine. La croissance reste toujours modeste et la consommation des ménages stagne.

Dans leur note de conjoncture du mois de mars – bien documentée, il faut le souligner - les observateurs de l’Ifce notent que, dans un contexte économique général toujours en recul en 2015, des signes d’amélioration se manifestent pour la filière équine. La croissance reste toujours modeste et la consommation des ménages stagne. Est-ce suffisant pour dire que « ça va mieux » ? Une seule chose est sûre, ça ne va pas plus mal.


Si globalement l’élevage de chevaux continue de décroître, deux productions tirent leur épingle du jeu : celle des chevaux de course et celle des chevaux de sport. Plus 7 % en course, plus 4 % en sport pour les pur-sang arabes et plus 2 % pour le Selle Français. La production qui souffre le plus est celle des chevaux de trait. Le déclin semble durablement installé. La consommation de viande de cheval s’est considérablement ralentie et on sait que la boucherie était la filière économique N°1 pour cette production soutenue en son temps par les haras nationaux.


Nous ne sommes pas les plus mal lotis de l’Europe. La crise a sévi de façon plus brutale en Allemagne : -20 % de 2010 à 2014, -22 % en Hollande, -12 % en Irlande, -10 % chez nous. La Belgique semble avoir été épargnée.


Autres fluctuations constatées : la baisse du nombre des licenciés à la FFE alors que le nombre des licenciés en compétition augmente sensiblement. Le pic fédéral de 700 000 atteint en 2012 s’est maintenu pendant deux ans. Depuis, l’érosion atteint 2,20 %. En 2012, le nombre des compétiteurs était de 150 000. Il est passé, en 2015, à près de 160 000. Le sport attire. Les circuits de la FFE et de la SHF sont bien faits, les pistes de concours se sont très nettement améliorées. Ceci explique très certainement cela. La compétition reste un sport cher, mais contrairement à la sinistrose que véhiculent les grands médias, il y a de l’argent pour satisfaire au culte de la performance. Et ça, c’est une bonne nouvelle pour les éleveurs de chevaux de sport. Michel Guiot, patron de France Etalons, faisait remarquer lors de l’AG du stud-book SF dont il est un des vice-présidents que la demande se dirige maintenant vers les jeunes chevaux alors que, il y a peu, seuls les chevaux d’âge intéressaient les acheteurs. Les lignes bougent.


Rien n’est jamais acquis mais réjouissonsnous de ce début de sortie du tunnel.


21/04/2016

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