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La nouvelle saison de Victoire Echelard et Kebab

  • Victoire et Kebab
    Victoire et Kebab
La jeune cavalière haut-savoyarde Victoire Echelard a été sacrée championne de France Jeune Cavalier en 2018. Elle revient sur son parcours et dévoile quelques-uns de ses objectifs pour la nouvelle saison qui s’engage.


Le Cheval : Quel est ton parcours, Victoire ?


J’ai commencé la compétition à cheval dès 9 ans, je ne suis pas passée par le circuit poney. A 11 ans, je tournais déjà en Amateur Élite : je crois que l’évolution a été très rapide.


J’ai participé aux Championnats d’Europe Children par équipe en 2012.


En juillet dernier, j’ai été sacrée championne de France Jeune Cavalier en individuel.


J’ai aujourd’hui 20 ans et je suis en dernière année de Bachelor de commerce avec des horaires aménagés. Je peux ainsi concilier vie étudiante et celle de sportive de haut niveau. Ce n’est pas toujours simple, mais j’ai la chance de pouvoir rester dans les écuries familiales et d’être épaulée par une super équipe. On s’entraide beaucoup.


LC : Est-ce que ton titre de Championne de France a changé quelque chose ?


Oui et non.


Non, car je poursuis mon parcours avec pour objectif de me former et de former mes 2 jeunes chevaux de 6 ans afin d’évoluer ensemble. Je fais régulièrement des stages chez d’autres cavaliers pro comme Julien Gonin, par exemple.


Je reste simple et réservée avec ma bonne humeur quotidienne. Je me remets toujours en question car je pense que c’est indispensable.


Oui, car cela m’ouvre les portes de l’équipe de France Jeune Cavalier avec une participation à la finale mondiale coupe des nations jeunes cavaliers en septembre 2018. Cela m’a aussi permis d’être sélectionnée pour les 2* de Lyon et de Paris qui sont des épreuves mythiques et impressionnantes : c’est en quelque sorte un pied à l’étrier vers les grandes épreuves de ce type. J’y ai côtoyé un autre monde : s’entraîner au paddock aux côtés des plus grands met la pression.


Ce titre individuel est aussi une belle récompense car cela fait plusieurs années que je me présentais et que j’échouais à pas grand chose. J’ai abordé cette épreuve différemment et ça a fonctionné.


D’autre part, ce titre est une bonne carte de visite pour la recherche de sponsors financiers. J’ai déjà des sponsors formidables pour le matériel (Lambey, Antarès, Horse pilot, Easy Choice, Lili Cailloux) mais le soutien financier reste indispensable pour pouvoir prétendre à s’élever vers un niveau supérieur.


LC : Présente-nous ton cheval de tête


Il s’appelle Kebab Van de Dorpshoeve (par Nabab de Rêve), il a 9 ans et nous sommes réunis depuis 1 an et demi. C’est un cheval qui a peu de défauts et qui évolue vite : on est passés d’épreuves 125 à 145 rapidement. Il est très attachant et j’ai totalement confiance en lui. Je compte vraiment sur lui pour cette nouvelle saison.


For Future est mon deuxième cheval de 9 ans. Il tourne également sur 145 et épaule Kebab pour l’économiser.


J’ai aussi deux 6 ans très prometteurs qui vont s’inscrire cette année dans le circuit Jeunes Chevaux.


LC : Quelles sont les grandes échéances pour 2019 ?


Cette année s’annonce riche en événements : le championnat Pro1, Jeune Cavalier et le circuit Jeunes Chevaux. J’adore ce dernier car il permet de garder les pieds sur terre.


Mais avant tout, mon objectif de cette année est la régularité des résultats.


Selon le début de saison 2019, si je suis sélectionnée, peut-être les championnats d’Europe. Et puis, j’adorerais « faire La Baule » en U25 !


LC : Comment t’y prépares-tu ?


Les chevaux s’entrainent selon un planning conçu sur le long terme : peu d’obstacles à la maison pour les deux plus expérimentés.


Pour ma part, je travaille physiquement (running) et mentalement. Car le mental joue beaucoup pour moi. Je suis une stressée lors des grandes échéances. J’ai besoin d’être seule, alors je vais souvent marcher le cheval avant d’entrer au paddock pour me mettre dans ma bulle.


Pour la première fois, j’ai ressenti la sérénité et la confiance lors des championnats cet été. Je pense pouvoir gérer la pression différemment dorénavant.


LC : As-tu un cavalier qui t’inspire ?


J’ai envie de dire : comme tout le monde, Marcus Ehning.


Côté français, je suis une grande fan de Kévin Staut pour sa régularité malgré les grandes différences entre tous ses chevaux. J’essaie de beaucoup regarder les grands cavaliers, c’est essentiel pour comprendre et évoluer selon moi.


14/02/2019

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