- Toute l’actualité du cheval et des sports équestres

La méthode Loisier

  • Le groupe des présidents des institutions et des parlementaires (©ER) à Grobois
    Le groupe des présidents des institutions et des parlementaires (©ER) à Grobois
Depuis qu’elle a pris les rênes du groupe Cheval au Parlement, Anne-Catherine Loisier, la sénatrice de Saulieu (21), mène la filière au galop pour la promotion des ses valeurs et vers le rassemblement de toutes les familles. Ce fut le cas dernièrement à Grosbois, le Saint des Saints du Trot avec le personnel politique.

Au menu de ces entretiens menés au pas de course, le retour supputé d’une TVA à taux réduit et surtout une information claire et précise à l’égard des certains parlementaires qui méconnaissent totalement cette filière. Pour la TVA, il est de plus en plus question d’un taux à 10%. La décision semble imminente selon les récentes déclarations de Pierre Moscovici, commissaire européen en charge de la fiscalité. Il a laissé entendre qu’une décision «  assez rapide » se dessinait.

Le sang de Mme Loisier n’a fait qu’un tour lorsqu’elle entendu les propos du rappoteur de la loi de Finance , Joël Giraud, député LREM des Hautes-Alpes qui considère que les chevaux de courses sont comme les yachts, les jets privés et les voitures de luxe, des signes extérieurs de richesse et non productifs pour l’économie. Et qu’à ce titre, il convient de les taxer. La sénatrice a immédiatement réagi en invitant ses collègues parlementaires à une réunion de « sensibilisation » à Grosbois. « Ces propos dit-elle, montrent le mal dont souffre la filière cheval. Il y a trop de préjugés sans connaître les réalités. Lors de l’étude du projet de loi de Finance, j’ai constaté que les courses étaient cataloguées sport de riches ».

Une vingtaine de parlementaires étaient donc là ou représentés lors de cette réunion de Grosbois. Il y avait pour les accueillir, les présidents des sociétés-mères des courses et de l’élevage, le président de la FFE (qui a fait ses débuts à cheval à Grosbois) et diverses personnalités du GESCA, l’organisme qui coordonne les actions cheval. Ils ont notamment appris que cette filière représente 180 000 emplois directs et indirects non délocalisables pour 55 000 entreprises situées dans les territoires ruraux pour un chiffre d’affaires de 15 milliards d’euros générant 1 milliard de taxes directes pour l’Etat. « C’est, argumente-t-elle, une opportunité et non un privilège ». Sur le terrain de ce qui est le plus important centre d’entrainement de courses au monde, le domaine de Brabois (430 hectares, 1500 chevaux par an) ils ont eu un aperçu de la profession d’entraineur de chevaux de courses et de la réalité du métier. Peu était sensibilisé au quotidien des gens de chevaux et aux problèmes de la TVA. Exemple : Mme Laurence Trastourt-Isnard, députée des Alpes-Maritimes, en résidence à Cagnes-sur-Mer, n’a jamais mis les pieds à l’hippodrome de la Côte d’Azur. Elle a promis d’y aller avant la fin du GPA jumping qui s’y court en ce moment. Sûr que Jean-Michel Costamagna, l’organisateur, saura la recevoir chaleureusement. Peu étaient informés de l’impact qu’aura la privatisation de la Française des jeux sur le PMU. Peu encore connaissent les raisons de la chute des paris sur les courses hippiques et ses conséquences. Ils l’apprendront en lisant le dossier très complet que le GESCA leur a concocté.

ER

14/10/2017

Actualités régionales