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Hippolia : la recherche en marche

  • Phase de test du projet Safe Track à Caen aux JEM
    Phase de test du projet Safe Track à Caen aux JEM
200 chercheurs, 80 projets scientifiques en cours, dont plus de 20 internationaux. Créée en 2011, soutenue par le Conseil Régional de Basse-Normandie et le Conseil Général du Calvados la Fondation Hippolia est le premier centre français et européen de recherche scientifique au service de la santé et de la performance équines. Financée en partie par les dons et le mécénat, et composée de 30 équipes multidisciplinaires (biologistes, cliniciens, généticiens, statisticiens...), la fondation travaille à l’amélioration de la santé et du bien-être du cheval. Comment ? Rencontre avec son directeur, Romuald Glowacki.





Cette interdisciplinarité et transversalité de la recherche a pour but d’accélérer les découvertes et délivrer des solutions novatrices, concrètes et rapidement exploitables, à tous les acteurs de la filière équine.





La santé, enjeu crucial


Romuald Glowacki a pris la direction de la Fondation Hippolia en juillet 2013. Passionné de sport et particulièrement par les trotteurs, il est biologiste. Sa thèse en 2005 porte sur une bactérie qui touche les très jeunes poulains, et provoque un taux important de mortalité dans la gent équine, la Rhodococcose.


Il rejoint le Pôle de Compétitivité équine, se consacrant aux projets de santé.


« En 2008 et 2009 le Pôle élit la santé comme enjeu crucial pour la filière, en transversal (courses, endurance, CSO etc.). Notre but était de réunir toutes les compétences scientifiques : Inserm, Inra, CNRS, Université de Caen Basse-Normandie, Université de Liège (BE), IFCE, SIMV, AVEF, RESPE, pour créer un vrai centre auquel peuvent s’adresser tous les éleveurs. Hippolia était né. »





Le problème ? L’argent


Romuald Glowacki nous explique : « L’argent coule moins qu’il y a trente ans. La fondation scientifique créée, vraie structure juridique, est reconnue d’Utilité Publique, comme l’Institut Pasteur. Nous pouvons dès lors lever les leviers du mécénat, et défiscaliser les dons. Les mécènes sont les équitants et tous ceux qui gravitent autour. »


Nous sommes en effet responsables de l’état de santé de la gent équine : « Le développement de l’offre de programmes de courses hippiques, l’intensification des échanges internationaux, les exigences de performance ou encore la concentration des événements sportifs, sollicitent aussi fortement les chevaux. De par ces utilisations multiples le cheval est exposé aux risques infectieux, aux traumatismes consécutifs à l’exercice sportif ou aux affections liées à son environnement. »


Et d’ajouter ce slogan qui touche : « Il est présent depuis toujours dans nos vies, à votre tour soyez là pour lui. »





Deux grands projets en cours


Nous avons évoqué dans un précédent numéro la recherche sur la tendinite du cheval, en lien avec les chercheurs spécialistes de l ‘AVC (projet Equilyse). Deux autres projets, parmi les 200 en cours, ont attiré notre attention.





La Grippe équine


De juin 2013 à juin 2015, l’Université de Caen Basse-Normandie accueille le Dr Romain Paillot, spécialiste internationalement reconnu en immunologie équine, basé en Angleterre. L’enjeu des recherches qui sont menées est de comprendre pourquoi certains chevaux répondent mal à la vaccination antigrippale. Continuant à contaminer les autres alors que l’éleveur le croit immunisé. Y a-t-il des composants génétiques qui expliquent la résistance à certaines maladies ? L’objectif est d’être en mesure de donner des conseils pratiques aux éleveurs et propriétaires mais aussi aux industriels afin d’améliorer la protection des chevaux contre la grippe équine.


Mais c’est également un problème de santé publique : jusqu’à quand ce virus ne s’attaquera-t-il qu’aux chevaux ?





Le sol, facteur de blessure


Lorsqu’un cheval galope, c’est une force pouvant dépasser la tonne qui s’exerce sur chaque sabot. Comment mesurer l’impact de la nature du sol sur le risque d’apparition de lésions ? La Fondation Hippolia a mis au point des outils pour étudier la nature des sols et la corréler aux contraintes mécaniques qui s’exercent sur le cheval, outils ayant servi à étudier les sols aux Jeux Équestres Mondiaux, en collaboration avec leurs prestataires, Toubin Clément et Normandie Drainage depuis un an. C’est quelque chose qui n’avait jamais été fait en conditions réelles d’entraînement. Le résultat de ces tests servira à fournir des informations et des outils, pratiques pour les professionnels du cheval.


Aidez la recherche équine ! Renseignements : www.fondation-hippolia.org





11/09/2014

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