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Grand National - Pôle Européen du Cheval (72) : l’étape pour Hurel, le maillot jaune pour Gonin

  • Le podium : Jérôme Hurel, Laurent Goffinet et Alexis Gautier
    Le podium : Jérôme Hurel, Laurent Goffinet et Alexis Gautier
La dernière étape du Grand National avec comme support le Grand Prix de la Sarthe, a couronné Jérôme Hurel qui revient sur le devant de la scène du haut biveau avec Ohm de Ponthual.


Il y avait du beau monde sur la piste du Grand Hall du Pôle Européen du Cheval puisque Roger-Yves Bost, champion d’Europe, Axelle Lagoubie championne de France des cavalières et Timothée Anciaume, champion de France Pro Elite étaient engagés dans le Grand Prix de la Sarthe, support de la dernière étape du Grand National. Au total 54 couples venus en découdre avec pour tous un objectif. Et pas forcément le même.


Julien Gonin, pour sa part, en tête du classement du Grand National devait valider sa participation. Il fit donc un aller-retour express France-Maroc.


« Il y a un challenge tout au long de l’année et on se doit de le terminer pour avoir une crédibilité. Après c’est le meilleur qui va gagner. Potentiellement j’ai 10 points d’avance mais Alexandra Francart et Reynald Angot sont deux bons cavaliers et ils ont de bons chevaux. Si je les bats ce sera une superbe belle performance » analysait Julien.


Un Grand Prix délicat


Yann Thomas, le chef de piste, allait devoir mettre les petits plats dans les grands et monter un tour technique afin d’assurer une sélection. Après un premier tour et un premier écrémage qui voyaient Roger-Yves Bost ou bien Aymeric de Ponnat sortis, les dix meilleurs couples allaient pouvoir batailler pour la victoire finale de l’épreuve.


Julien Gonin, avec huit points au compteur sur le tour initial de ce Grand Prix ne pouvait défendre ses chances sur le barrage. Il allait devoir attendre le parcours de Reynald Angot pour connaître le verdict final quant à sa victoire sur le Grand National.


Jacques Bonnet ouvrait le second tour. Il était lorgné par ses concurrents, lesquels s’empressaient de tracer le chemin parfait dans leur tête comme Alexis Gautier et Jérôme Hurel, lequel s’était même offert le luxe de qualifier ses deux montures.


Marc Le Berre, vainqueur de la pro élite du premier jour s’appliquait. Mais Rubis du Rustick touchait une nouvelle fois. Le Breton sortait avec huit points mais satisfait de son parcours. A tel point qu’à peine descendu de cheval, il allait échanger avec le sélectionneur national, Philippe Guerdat, pour lui demander une petite place dans le groupe France.


Emeric George et Laurent Goffinet sans-faute dans le premier tour ne parvenaient pas à réitérer la belle opération.


Avec 0,50 point au compteur, Jérôme Hurel partait sur son second parcours avec confiance et maîtrise. Il survolait les huit difficultés et était le seul à sortir de piste sans-faute sur les barres. Mais avec un chrono trop long, il se prenait 0,25 point de temps dépassé. Un score pas assez lourd pour perdre la première place. Alors en toute logique, il s’imposait et remportait ainsi son premier Grand Prix de la saison avec Ohm de Ponthual de retour en haut de l’affiche.


Un concours en famille pour Patrice Delaveau


Après sa médaille d’argent aux Jeux Equestres Mondiaux de Caen, Patrice Delaveau n’a pas fait de pause. Il enchaîne chaque week-end les concours. Car le Normand aime à monter en compétition. Un vrai moteur pour lui.


« Le week-end après les JEM, j’étais en concours. Les concours continuent, la vie continue. Souvent les gens me demandent comment j’ai vécu l’après. Comme si c’était un drame d’être vice-champion du monde » souriait Patrice.


« Franchement je m’attendais à pire que cela, car c’est vrai on est sollicité. C’est assez prenant les deux mois avant l’échéance mais beaucoup moins après. Orient Express HDC n’a rien fait depuis. Il est en repos. On va le remettre au travail gentiment et éventuellement refaire deux concours en décembre si on le sent bien. Sinon on attendra l’année prochaine. Car pour les quatre chevaux qui vont au bout de la compétition, c’est vraiment très dur. Et moi j’ai tellement vu de chevaux faire cette épreuve et disparaître dans les 6 à 8 mois après que je pense qu’il faut les laisser décompresser au moins pendant deux mois et les ressortir selon leur état de forme. Car dix jours après la compétition, ils ne sont plus fatigués et on a tendance à les ressortir et c’est là que les problèmes arrivent. Comme j’ai eu des soucis de santé avec ce cheval, je fais attention. Donc je préfère rater deux concours et le voir avec moi la saison prochaine » expliquait le vice-champion du monde.


Le concours du Pôle Européen du Cheval était un week-end familial pour Patrice Delaveau, car avec deux chevaux engagés, il pouvait voir monter sa fille et coacher son cavalier protégé.


« Lacrimoso 3*HDC ressort après six mois d’arrêt. Ca c’est plutôt une bonne nouvelle. Il reprend la compétition doucement. Il refait deux concours, ici et Saint-Lô et il sera engagé en Coupe du monde à Verone. Mais ce concours est une occasion aussi de voir ma fille monter et de voir mon élève Edward Levy. Elle va faire le concours poney de Lyon. J’en profite pour faire ce que je ne fais jamais, c’est-à-dire coacher et engager un concours familial. Et c’est l’occasion de revoir des gens que je n’ai pas vus depuis longtemps ».


Jérôme Hurel retrouve Ohm du Ponthual


De retour avec Ohm de Ponthual, Jérôme Hurel retrouve ainsi un second cheval de tête. De quoi lui donner des ambitions pour cet hiver.


« Je suis content de cette victoire car je n’ai pas fait beaucoup de concours en France cette année, j’étais souvent à l’étranger et de plus Ohm de Ponthual a été arrêté pendant une année et j’ai repris cet été en faisant des petites épreuves. C’était son premier Grand Prix. Et il a très bien sauté. Je suis content de lui. Car c’était un Grand Prix délicat, bien construit. Avec un tracé agréable. Pas trop gros mais fautif. Ca convenait bien à mon cheval pour le faire progresser sur la hauteur. On va ainsi le revoir cet hiver. La semaine prochaine nous serons à Saint-Lô. Ensuite s’il va bien, j’alternerai avec Quartz Rouge ».


« Le Grand National est un outil pour préparer les chevaux à sauter des plus grosses épreuves. Cette année j’ai fait des gros concours donc j’étais moins présent sur le Grand National je n’ai couru que cinq étapes donc pas suffisamment pour figurer au classement ».


Clément Boulanger est satisfait de sa saison


Malgré une période transitoire, Clément Boulanger parvient à trouver ses marques et à s’imposer.


« Je suis actuellement dans les installations d’Amy Graham au haras du Ry. Et notre collaboration est bonne.


Je suis satisfait de mes chevaux de 8 et 9 ans. Ils ont bien progressé. Ils sont performants sur des hauteurs de 1,45 m et 1,50 m. Même sur 1,55 m avec Zakopane. Je suis content de ma saison car j’ai commencé avec des chevaux très jeunes et sans expérience. J’avais de nouveaux propriétaires. Donc tout était un peu neuf.


Le déménagement en Normandie n’a pas été évident et a un peu déstabilisé tout le monde. Mais malgré tout cela, tout a évolué comme je le souhaite.


L’écurie progresse et je finis ma saison avec des chevaux très compétitifs pour faire des concours deux et trois étoiles. J’en ai cinq voire six qui sont capables de faire cela. Et les autres suivront rapidement.


Je vais faire le trois étoiles de Saint-Lô puis je vais peut-être suivre Amy sur les Internationaux à l’étranger, avec bien sûr l’accord du sélectionneur national. En tout cas j’ai des chevaux qui ne demandent qu’a évoluer.


Le Mans ce week-end n’a pas été mon concours » souriait Clément. Effectivement, après une neuvième place dans l’épreuve pro 1,45m avec Borona, Clément se voyait privé de second tour dans le Grand Prix de la Sarthe.


Jean Morel : « Recalibrer le Grand National »


Le Grand National reste un succès depuis sa création en 2007 ?


« Il marche toujours. Sauf que cette année on a surévalué nos cavaliers. Nous avions mis des Grand Prix à 1,55 m et on s’est aperçus que cela posait quelques


problèmes. On le reconnaît et la Direction Technique Nationale s’en est aperçue. On redescendra à 1,45 m, les cavaliers pourront amener leurs jeunes chevaux ».


Des nouveautés pour 2015 ?


« Notre souhait pour l’année prochaine est d’avoir une épreuve par mois et non pas deux ou trois. Car elles se mangent entre elles. Notre but est d’avoir les deux cavaliers de l’écurie pour voir plus de partants dans les épreuves. Ainsi on aidera les organisateurs. Car ils font l’effort de mettre 20 000,00 € dans le Grand Prix. La Fédération se charge de faire la communication. L’année prochaine, on commencera en février et on finira en novembre. Et nous aurons dix étapes.


Le Grand National est un circuit de formation. Cette année, nous avions 110 écuries engagées sur les trois disciplines ».


Le Mans et le Pôle Européen du cheval feront partie de la liste 2015 ?


« Nous aurons une nouvelle étape l’année prochaine comme nous avions Lorient cette année. Le Pôle Européen du cheval qui accueille le Grand National depuis la première édition sera en 2015, la dernière étape, donc la finale ».


Prix Wanahorse, Pro 2 vitesse (1,35 m), 1er groupe : 1. L. le Vot/Royalty du Genet (0 et 54’’87); 2. E. Levy/Puissance du Jouas (0 et 57’’97); 3. L. le Vot/Rosaline du Park (0 et 58’’28).


Prix de l’Hôtel Novotel, Pro 2 vitesse (1,35 m), 2e groupe : 1. A. Gautier/Quinoa du Theil (0 et 57’’91); 2. R. Angot/Rimell de la Vallee (0 et 58’’36); 3. M. Billot/Népal de Bonneville (0 et 58’’67).


Prix du Salon du Cheval de Paris, vitesse Pro 3 (1,25 m), 1er groupe : 1. G. Doerr/Talma d’Elle (0 et 52’’56); 2. M. Brangeon/Pethrus du Sud (0 et 54’’35); 3. C. le Garrec/Nils du Lojou (0 et 55’’75).


Prix du Salon du Cheval de Paris, vitesse Pro 3 (1,25 m), 2e groupe : 1. L. Gaudin/Tamara Landa (0 et 54’’35); 2. F. Angot/Quilimane Semilly (0 et 55’’03); 3. J. le Monze/To Jump de Kerglenn (0 et 56’’52).


Prix de la Ville d’Yvré-l’Evêque, GP Pro Elite (1,50 m) : 1. M. le Berre/Rubis du Rustick (0+4 et 41’’46); 2. A. Gautier/Sherie Star (0+8 et 38’’56); 3. R. Angot/Palawane de Sully (0+0,5 et 73’’03).


Prix Decosun, GP Pro 3 (1,25 m), 1er groupe : 1. M. Cloarec/Leika de Semilly (0+0 et 23’’23); 2. G. Doerr/Talma d’Elle (0+0 et 24’’60); 3. A. Petit/Davy Noumea Deux (0+0 et 25’’25).


Prix Horsevidéo, GP Pro 3 (1,25 m), 2e groupe : 1. M. Billot/Nepal de Bonneville (0+0 et 23’’12); 2. J. Le Monze/To Jump de Kerglenn (0+0 et 24’’48); 3. A. Pacha/Tino de Gree (0+0 et 25’’02).


Prix Paskacheval, vitesse Pro 2 (1,35 m), 1er groupe : 1. RY Bost/Sydney Une Prince (0 et 57’’59; 2. A. Lagoubie/Norway de la Lande (0 et 58’’41); 3. F. Angot/Made In Semilly (0 et 61’’06).


Prix C W D, vitesse Pro 2 (1,35 m), 2e groupe : 1. L. Gaudin/Tamara Landa (0 et 58’’04); 2. B. Briand Chevalier/Oriane du Heup (0 et 59’’67); 3. J. le Monze/Mitsouko d’Amaury (0 et 61’’38).


Prix PADD, vitesse Pro 1 (1,45 m) : 1. A. de Ponnat/Quadesch Courcelle (0 et 57’’24); 2. J. Mesnil/Rubins des Bruyères (0 et 57’’75); 3. T. Anciaume/Olympique Libellule (0 et 57’’91).


Prix SARL Eta Dourdan, vitesse Pro 2 (1,35 m) : 1. A. Gautier/Reine d’Isigny (0 et 56’’74); 2. E. Mathe/Rondine des Souches (0 et 58’’68); 3. M. Billot/Tip Top du Terrier (0 et 58’’85).


Prix Alliance Equine, GP Pro 1 (1,45 m) : 1. R.Y Bost/Qoud’Coeur de la Loge (0+0 et 34’’26); 2. A. Deroubaix/Orlane d’Helby (0+0 et 34’’84); 3. E. Levy/Starlette de la Roque (0+0 et 39’’62).


Prix de la Sarthe, Grand National, GP Pro Elite (1,55 m) : 1. J. Hurel/Ohm de Ponthual ( 0+0,75 et 43’’50); 2. L. Goffinet/Quinette du Quesnoy (0+4 et 38’’27); 3. A. Gautier/Ramoucho de Gree (0+4 et 39’’32).


Classement final Grand National : 1. Écurie Gonin Julien (Olivier Robert - Julien Gonin); 2. Écurie CWD Sport 1 (Alexandra Francart - Reynald Angot); 3. Écurie Peformance Sport Nutrition (Gilbert Doerr, Gregory Cottard).


22/10/2014

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