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France Trait : le virage

Inquiets, les éleveurs de chevaux de trait au moment de prendre le virage qu’impose, ici comme dans la filière sport, le désengagement de l’Etat. Ils l’ont dit lors de l’assemblée générale de France Trait la semaine dernière à Rosières. Photo 1 sur 1

Pierre Pasdermadjian, le bouillant président de France Trait (depuis 9 ans) ne s’est pas gêné pour le dire et s’étonner que les Traits ne soient pas au même régime que les chevaux de sport. Comme l’élevage de chevaux de sport, l’élevage de chevaux de Traits va devoir s’adapter à la nouvelle donne économique et à ce sujet, note le président, « 2013 sera une année particulèrement importante pour notre filière. Le gros dossier qui nous attend est celui de la reprise du parc étalons de France-Haras et de l’IFCE. Je pensais pouvoir être en mesure de vous apporter des éléments aujourd’hui suite à la réunion du 4 avril avec les services du ministère. Désolé, impossible en l’état. Nous n’avons pas de propositions recevables à vous communiquer mais ce que je peux vous affirmer, c’est que nous ne pourrons pas reprendre ce parc dans les conditions qui nous sont formulées en ce moment. Comment financer un tel investissement sans perspectives de financement ? »

Geneviève de Sainte Marie, présente à cette AG apporta quelques précisions, indiquant que France-Haras proposerait à chaque ANR une convention de gestion pour la reprise des étalons de sa race selon la valeur nette comptable au 1er janvier 2014 ou au prix de la boucherie pour ceux qui n’ont pas de valeur comptable. Le transfert des actifs, c’est ce dont s’occupe France-Haras en ce moment. Tout ce chapitre devant être terminé pour la fin de l’année.

« L’euro-incompatibilité » des encouragements versés aux éleveurs fait partie des inquiétudes du président de France Trait. Pour y remédier, la solution collective a été retenue mais la baisse de 50 % des encouragements est une pilule difficile à avaler. Conséquences : la baisse attendue sur les concours d’élevage et un financement problématique du fonctionnement des ANR. 

En chantier actuellement, le dossier de la PAC. « Seul le regroupement des sociétés-mères, SHF et SFET, appuyé par le syndicalisme agricole pourra devenir un porteur efficace ». 

Au chapitre du concret, notons la constitution en 2012 de la Société Française des Equidés de Travail (SFET), sorte de société mère des chevaux autres que sport. Elle regroupe les 24 races françaises d’équidés rassemblées au sein des trois fédérations d’équidés de travail et revendique 225 000 animaux sur 1 000 000 d’hectares de prairie. Au sein du Gesca, elle assure, en partenariat avec la fédération des conseils des chevaux, le maillage des territoires et le ciblage des actions.

Partira, partira pas? Pasder (pour les intimes) a souhaité être remplacé l’année prochaine à la tête de France Trait dont l’AG se tiendra dans « son »  berceau de race à Semur-en-Auxois. Les éleveurs d’Ardennais (UECRA) tiendront leur assemblée générale ce samedi 27 avril à Ferrières.

Jacques Fraselle, organisateur de la route du Luxembourg belge est venu présenter sa manifestation qui se tiendra du 12 au 15 septembre. Les Ardennais belges y règnent en maîtres. (Renseignements sur www.routelux.be)

 Etienne Robert

Orlando dans son jardin

Orlando, fils de Heartbreaker et d’une mère par Darco est l’étalon de référence de la Scic de Rosières-aux-Salines qu’Alain Lehmann a présenté aux présidents des ANR de France Trait. La solution adoptée par les Lorrains a séduit les responsables des éleveurs des neuf races de Trait au moment où les transferts du public vers le privé sont de plus en plus d’actualité. Ce centre de mise en place et de récolte des étalons a connu un début de saison conforme aux prévisions. Trois juments peuvent être inséminées simultanément. Trente-deux boxes sont à la disposition des poulinières suitées ou non. A moyen terme, ce centre devrait évoluer vers un atelier de pré-débourrage et de valorisation.

Orlando (photo) connaît un bon succès auprès des Lorrains. Les conditions de monte: en frais, 180 € ttc à la réservation + 1100 € ht poulain vivant à 48 h. En congelé et en réfrigéré: 350 +1100 ht garantie poulain vivant. Dandy du Plapé, Idem de B’néville, Lauro PS et le Trait ardennais Urbain de Rosière sont présents à Rosières. 

Cergiel en Lorraine

Cergiel, le pie polonais que les HN avaient stationner à Montier-en-Der puis revendu il a quelques années vient de faire son retour dans l’Est, à Lusse dans les Vosges précisément, où il fera la monte.

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25/04/2013

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