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Elections à la FFE - Serge Lecomte : « Proposer et ne pas imposer »

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Vice-président d’une fédération qui a connu bien des galères, Serge Lecomte en est devenu le président en 2004. Une ère nouvelle s’ouvrait. Remettre les clubs au centre du système fédéral était son mot d’ordre. Qu’en est-il aujourd’hui ? Voici sa réponse.

« La fédération ne doit pas s’immiscer dans la vie interne des

Vice-président d’une fédération qui a connu bien des galères, Serge Lecomte en est devenu le président en 2004. Une ère nouvelle s’ouvrait. Remettre les clubs au centre du système fédéral était son mot d’ordre. Qu’en est-il aujourd’hui ? Voici sa réponse.


« La fédération ne doit pas s’immiscer dans la vie interne des établissements qui sont généralement des entreprises, à la fois écuries, écoles ouvertes au public, centres sportifs, centres de formation professionnelle, etc.


La FFE stimule les établissements équestres pour les faire progresser dans la qualité en offrant des activités sportives et d’animation à destination de leurs cavaliers.


Les propositions d’activités, de disciplines, d’évènements, de procédures pédagogiques, de procédures organisationnelles permettent de faire évoluer les pratiques.


Les circuits de compétition font progresser tous les niveaux, de l’Open de France où l’on constate des progrès permanents de la cavalerie, des encadrants… jusqu’au Grand National qui a fait progresser le haut niveau sportif à un niveau jamais atteint.


Le rôle de la fédération est de s’impliquer dans la promotion d’innovations multiples, notamment dans les domaines pédagogique, sportif et de développement qui sont au cœur de la qualité de l’offre équestre.


Ne s’en saisissent que ceux qui le ressentent comme utile et nécessaire.


La FFE doit proposer et ne pas imposer.


Le rôle des labels fédéraux n’est pas de classifier les établissements mais d’offrir au public une référence de base en matière d’équipements et de compétences.


Il y a souvent des méprises dans leurs attributions, ils ne sont pas faits pour distinguer les meilleurs, mais pour faire progresser l’offre moyenne de l’équitation en France.


Pour faire progresser les équipements, comme pour éduquer un cheval, il faut savoir demander juste un peu plus sans aboutir à des rejets.


C’est un outil pédagogique pour améliorer les structures équestres en indiquant au public ce qu’il est en droit d’avoir et en stimulant les dirigeants équestres pour qu’ils fassent les efforts nécessaires ».


L’interview de Serge Lecomte


Quel bilan faites-vous de cette olympiade ?


« Carton plein sur le sport avec un cumul de résultats dans de nombreuses disciplines. C’ est une première fédérale. L’esprit d’équipe qui a fait merveille à Rio s’est construit méthodiquement lors de trois séminaires à l’initiative de Sophie Dubourg nommée DTN en 2013.


En 2014, l’équipe de la DTN s’est réunie autour du thème « Renforcer la cohésion de l’équipe autour d’un projet commun et partagé à l’horizon 2016 » En 2015 la FFE a organisé un séminaire fédéral réunissant pour la première fois les 35 entraîneurs, sélectionneurs et directeurs techniques de 11 disciplines sur le thème de « La préparation collective de l’excellence de demain ». En 2016, plus de 70 techniciens composés du staff fédéral et d’entraîneurs privés se sont retrouvés pour réfléchir aux meilleurs moyens d’accompagner les jeunes cavaliers d’aujourd’hui dans l’objectif olympique. Nos objectifs sont atteints. Pour la première fois depuis 1996, la France a qualifié ses trois équipes pour Rio. Le para-dressage a également qualifié une équipe en collaboration avec la FFH. Le sacre des deux équipes en CCE et CSO - une première pour l’équitation française - avec la médaille d’argent d’Astier Nicolas représente l’aboutissement du travail de fond mis en place pendant l’olympiade. Ajoutons que le nombre de partants français en CSI a doublé pendant l’olympiade.


Le groupe JO/JEM mis en place pour les JO de Londres a montré son efficacité. Reconnus, les propriétaires soutiennent leurs cavaliers en conservant leurs montures sous couleurs françaises. L’accès au groupe est devenu un objectif.


Bilan : le CSO a ramené 5 médailles en 4 ans dont 2 médailles d’argent aux JEM et la médaille d’or par équipe aux JO de Rio 2016.


En 2016, 4 cavaliers français sont dans le top ten et Simon Delestre a occupé la place de numéro 1 mondial pendant plusieurs mois. Très présents en CSI5* et CSIO 5* les Français comptent 29 victoires en CSI5* et 15 podiums en CSIO 5* dont 5 premières places.


CCE : reconstruite sur une base largement rénovée, l’équipe remporte 2 médailles aux Europe 2015 et s’illustre à Rio avec la médaille d’or par équipe et la médaille d’argent pour Astier Nicolas. En 2016, 9 cavaliers français sont dans le top 100. Astier Nicolas est 6e mondial.



En dressage, l’équipe réussit à se qualifier pour Rio et termine à la 8e place avec une moyenne de 71,9 %. La stratégie mise en place par le staff fédéral pour la formation et l’amélioration de l’image de marque a payé. »


Quelles sont les grandes orientations envisagées pour la prochaine olympiade ?


« Pour le sport c’est assez simple : davantage de compétiteurs à tous les niveaux, un haut niveau densifié avec des résultats dans toutes les disciplines et une participation élargie de cavaliers et cavalières aux grandes rencontres internationales. »


Comment évolue le site fédéral de Lamotte depuis l’inauguration de la piste de cross l’an dernier?


« Nous sommes dans une recherche constante de pouvoir accueillir davantage de clubs avec leurs cavaliers dans des conditions meilleures chaque année. Les espaces prévus pour les compétitions Pro et internationales se préparent, nous pourrons offrir prochainement des plateaux techniques où tous les championnats pourront se faire de la base au plus haut niveau. »


Comment analysez-vous la baisse du nombre des licenciés ?


« Jusqu’à présent et en comparaison d’autres sports l’équitation avait plutôt bien résisté, mais, sur le terrain, on ressent de grandes difficultés. Trois facteurs sont responsables de la baisse du nombre des cavaliers : la baisse du pouvoir d’achat général des Français avec des charges et des impôts qui augmentent pour des revenus qui plafonnent, la hausse de la TVA (en partie compensée par le fonds équitation prévu à cet effet), les rythmes scolaires qui suppriment une part importante de nos activités. Avant cette réforme, les enfants avaient une journée qui leur était consacrée et organisée pour eux. Depuis, ils n’ont plus que le week-end des parents qui doit satisfaire les demandes de toute la famille. C’est un vrai défi qui demande des remises en question importantes dans le fonctionnement de nos clubs, d’autant plus que l’offre d’activités ponctuelles pour les enfants se démultiplie. »


PAC et TVA sont toujours au centre des préoccupations des clubs ?


« C’est un travail quotidien, nous avons maintenu une vraie sensibilisation chez les élus de tous niveaux sur ce sujet. L’ouverture des négociations européennes est prévue pour le printemps 2017. On ne lâche rien ! »


C’est la première fois depuis (2004) que vous êtes président de la FFE qu’une opposition organisée se manifeste. Quelles réflexions cela vous inspire-t-il ?


« C’est très bien. Je me suis investi depuis 1986 dans des fonctions associatives de l’équitation, j’y ai beaucoup consacré de temps et de force, nous avons beaucoup fait évolué le paysage équestre. Je puise cette énergie dans la confiance que me font les présidents et dirigeants de clubs. Je n’imagine pas m’investir encore sans cette confiance et les élections sont faites pour la mesurer. »


Quels sont les rapports de la FFE avec l’ENE et l’Ifce ?


« Avec l’ENE, les mêmes qu’entre une administration ancestrale et une entreprise d’avenir ! Voilà des décennies que l’ENE se cherche un avenir. J’ai proposé au ministre de le confier à la fédération pour qu’enfin l’ENE soit conduite par des femmes et des hommes qui y voient un outil pour améliorer le destin de l’équitation.


Je pense que confier cette institution à des acteurs de terrain serait une vraie chance pour sauver ce beau patrimoine. Quant à l’Ifce, c’est le conservatoire de l’équitation de tradition française.


Son avenir tient beaucoup à la place que la fédération et ses centres équestres donnent au cheval dans notre société. »


Comment considérez-vous les relations entre le monde de l’élevage des chevaux et des clubs ?


« Comme tous les producteurs, les éleveurs sont aussi des producteurs et ils doivent être à l’écoute de leurs clients. Les centres équestres qui font des cavaliers et distribuent les activités équestres fabriquent les futurs clients des éleveurs.


C’est le monde de l’élevage, les chevaux d’abord puis les éleveurs de poneys qui ont été à la base du renouveau de l’équitation dans les années 50/70.


La production de chevaux en France réunit à la fois son handicap et son avantage. C’est un monde amateur qui voudrait être considéré comme un monde professionnel avec des tarifs décrétés par l’offre et imposés à la demande.


Maintenant, ce sont les cavaliers consommateurs qui indiquent leurs besoins et c’est à la production de s’adapter. »


Liste des candidats au Comité Fédéral


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- Pascale Boutet : Cavalier sportif de haut niveau


- Odile Van Doorn : Cavalier sportif de haut niveau


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Organisateur de compétition équestre


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