CSI 3* - Reims (51) : La jeunesse belge prive Williams du triplé

Tout au long du week-end, les tracés du chef de piste Jean Philippe Desmaret ont été sélectifs, à dessein : les épreuves intermédiaires du 3* pouvaient recueillir jusqu’à 110 couples. Au total 91 cavaliers s’étaient engagés dans le label le plus prestigieux avec notamment toute l’équipe n°2 des Etats-Unis, venus faire une halte à Reims sur la route du CSIO 3* du Portugal.


Dans la première épreuve qualificative (72 partants, 18 classés 16 sans-faute), c’est le Belge Frédéric Vernaet qui s’impose juste devant Guillaume Batillat. Vendredi, la seconde qualificative à barrage (74 partants, 11 sans-faute mais 19 classés) a consacré celui qui sera le meilleur cavalier du week-end : le Belge Thibeau Spits. Julien Champailler se classe deuxième avec son excellent 9 ans Atomic d’Aiguilly.


Quant au Grand Prix, dimanche, l’épreuve n’a pas manqué de sensations. Tout d’abord, ce fut l’effroi, avec l’impressionnant accident de Jean-François Rondoux (cf. encadré). Il fallut un moment avant que la compétition reprenne. À l’arrivée de la première manche, seulement 7 sans-faute sur 53 partants, dont le double tenant du titre, le Britannique Guy Williams en selle sur son étalon Selle Français Rouge de Ravel. Seulement quatre cavaliers ont réitéré le sans-faute en seconde manche dont le Belge Viktor Daem (Belgique) et la jument Ic Magic van de Bien (4e au final). Guillaume Roland Billecart double son sans-faute avec sa jument Ustica des Luthiers tout en abaissant le chrono belge de six secondes. Mais Guy Williams, puis Andres Vereecke vont tour à tour faire mieux. Le tiercé de la première manche restera donc inchangé.


La France compétitrice dans le 1* et les 7 ans


C’est aux couples Aurélien Leroy/Carignane d’Ivraie (2e) et Alexandra Francart/Cuick Star de Coatmen (3e) qu’on doit les meilleures performances dans le Grand Prix des jeunes chevaux de 7 ans samedi. Ils se placent juste derrière la Suède, représentée par Erika Lickhammer- Van Helmond en selle sur Candy vh.


Quant aux cavaliers du label 1*, ils ont vécu un Grand Prix difficile où seuls 3 couples se sont qualifiés pour un second parcours. Au terme d’un barrage galopant la Française Coralie Ernest s’impose en selle sur Porridge du Vieil Or, avec plus de trois secondes d’avance sur Eric Lelievre, également double sans-faute avec sa monture Bolero de Launay. A noter que ce cavalier champenois s’est distingué durant tout le week-end dans les labels 1* et jeunes chevaux, avec notamment une victoire dans les 7 ans le vendredi, engagé avec le champion de France en titre des 6 ans, l’étalon Cheyenne de La Violle qui n’a pas touché une barre du concours.


Elevage : 2/3 ans poneys-3 ans chevaux


30 partants (chevaux et poneys confondus) soit 8 poneys et 22 chevaux. Un chiffre dans la norme pour ces épreuves qualificatives du circuit pouliches de 3 ans à Fontainebleau (2 et 3 ans non montés) et le Circuit d’Equitalyon pour les pouliches et hongres (montés). L’étape de Reims est une épreuve régionale qui se déroule au modèle et en liberté. Il faudra attendre Rosières pour les voir montés.


Quant aux poneys, c’était une étape qualificative pour le Sologne-Pony de cet été.


Il y eut des chevaux qui sortaient clairement du lot et qui ont été demandés. Il faut reconnaître que le cadre prestigieux du Parc de Champagne à Reims met en valeur les chevaux et sert la communication des éleveurs. Même si cela a demandé beaucoup de concessions : le rond d’Avrincourt se situait en effet dans un couloir passant, muni de sonos et jouxtant le paddock du CSI. Les deux gradins n’ont pas désempli lors du passage des chevaux en liberté. L’intérêt était là, des professionnels étrangers et français se sont renseignés sur les chevaux. Même s’il n’y avait pas de vente organisée cette fois-ci, les interactions entre éleveurs, cavaliers et propriétaires présents se sont créées.


Alix Thomas


Des nouvelles de JF Rondoux


C’est arrivé à la fin de son parcours, sur la rivière. Sa monture, Jameelaty, met le pied dedans et glisse. Cheval et cavalier se sont alors mêlés à terre. Le Parc de Champagne a retenu son souffle durant de longues minutes, le temps que le cavalier puisse être évacué vers le CHU de Reims. Nous avons alors reçu avec inquiétude la seule information de la soirée : le cavalier est conscient. Il fallut attendre le lundi pour que Didier Gonde, maestro du concours, passe un message sur les réseaux sociaux : « De bonnes nouvelles de notre cavalier qui a fait une chute spectaculaire hier : il est ressorti après divers examens au CHU de Reims cette nuit sans aucune blessure grave ». Un miracle pour ceux qui ont assisté à la scène. Tous nos vœux de prompt rétablissement à Jean-François.