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Coup de froid sur Fontainebleau

La Grande semaine n’est plus ce qu’elle était. Il est loin le temps où retentissait par la voix de Mme Gaudichau-Paulsen les « toiletté » « bien toiletté » ou « très bien toiletté »; on savait d’emblée ce que cela voulait dire. C’est peut-être grâce à ses remarques que tous les chevaux aujourd’hui sont toilettés et présentés avec soin. Merci madame.


L’effet JEM a atomisé les chevaux sur toutes les carrières en début de semaine. La fréquentation n’était pas moindre que lors d’une GS normale où les 4 ans évoluent dans l’anonymat absolu. On aurait pu néanmoins s’attendre à mieux. C’est sur la fin de la semaine, au moment où les gradins sont bariolés de monde que le creux de la vague s’est fait sentir. Décalage perturbant que rien n’est venu combler. Moins de chevaux, c’est aussi moins d’éleveurs. Logique. Et beaucoup n’ont pas apprécié d’avoir investi pour une qualification improbable. L’importante communication faite auprès des étrangers ne semble pas avoir eu beaucoup d’effets, immédiatement du moins. Mais il faut savoir semer pour récolter. Il est certain que le format actuel du cycle classique s’use. Au cours d’un entretien récent, Yves Chauvin nous confiait qu’une réflexion sur la réforme des circuits de formation et de qualification était engagée par la SHF. En gros, trois axes se dégagent : chercher le moindre coût pour la valorisation, valoriser plus vite pour commercialiser plus vite, utiliser intelligemment les nouveaux pôles qui ont vu le jour ces dernières années.


Ces nouveaux pôles type Rosières, Chazey, Mâcon, Le Mans, St Lô ouvrent des perspectives de proximité donc de réduction des coûts de transport et d’hébergements que la SHF va intégrer dans son schéma d’organisation. Yves Chauvin envisage pour les jeunes chevaux un circuit d’hiver à partir de ces pôles, circuit de formation, et un circuit d’été, plus court qu’actuellement, circuit de qualification. « Un circuit qui démarrerait plus tard, dit-il, sur un nombre restreint de concours de façon à avoir plus de partants pour favoriser la venue d’étrangers susceptibles d’acheter ».


Un autre aspect de la réflexion concerne les CIR. « Nous devons en faire de vraies demi-finales en y intégrant encore plus les cycles libres dont une réforme doit être faite en amont. Il y a trop de différences d’une région à l’autre. Nous devons tenir compte encore plus des amateurs. Nous devons peut-être faire moins de CIR pour les rendre plus efficaces avec plus de monde et une bonne campagne de communication vers les étrangers. Dès la fin des grandes finales, la SHF ira sur le terrain, dans chacune des régions pour écouter et pour voir dans quel sens on doit aller. Nous sommes à l’écoute de toutes les suggestions ».


Pour ce qui est des chevaux dits « étrangers », pas de changement. « Ils ont un classement différent mais participent aux mêmes épreuves. C’est quelque chose qui est entré dans les mœurs » estime le président de la SHF.


25/09/2014

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