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Calmer le jeu

(en ligne le 22 avril 2009) Stop à l’agitation. Certes le haut niveau n’est pas au mieux de sa forme. Quoique… Le bas niveau, lui, va cahin-caha et souffre en silence. Les grandes douleurs sont muettes. Dans l’équitation comme ailleurs, c’est toujours le « petit
» qui trinque. La Révolution n’a pas changé grand-chose. L’agitation actuelle fait franchement désordre. Justifiée ? Possible. Incohérente ? Sûrement. Maladroite ? Evidemment.
Qui va comprendre qu’en prenant 8 000 euros en 180 secondes on puisse avoir quoi que soit à revendiquer ? Ramené à l’heure, c’est mieux que du parachute doré. Ramené à l’heure, le prélèvement de 4,65 euros sur les engagements, ce n’est pas mal non plus. Et c’est toujours la masse des « petits » qui fait vivre la poignée de « grands ». C’est le système. La société est en crise grave. Notre petit monde du cheval n’y échappe pas. Un peu de décence ne nuirait pas, me semble-t-il. Au regard de ceux qui doivent serrer les boulons - engager un concours sur deux - au regard de ceux qui ont encore envie d’investir dans un bon cheval, au regard de ceux qui se font simplement plaisir avec un cheval de sport, au regard des organisateurs, au regard des sponsors, au regard du « grand public » qui ne comprend plus rien à l’affaire, au regard de ceux qui élèvent et qui rament pour vendre au juste prix. Il faut calmer le jeu. C’est de toute première urgence.
Il y a un autre combat à mener rapidement. C’est celui de l’équarrissage. Et vite. L’échéance, c’est juillet 2009. C’est encore un coup dur qui attend l’élevage si la mutualisation ne se réalise pas. Le sujet n’est pas très « vendeur » médiatiquement. La FNC y travaille. Dans l’ombre. Sans élevage, pas de chevaux, petits ou grands. Quand l’élevage souffre, c’est le sport qui boîte.Le malaise, il est là. Et seulement là.
Alors, les sicaires sibyllins, les thuriféraires taciturnes, les caciques grandiloquents, les agitateurs emphatiques, les donneurs de leçon, DU CALME. De la hauteur, au-dessus de la mêlée voire de la « mailée », pour regarder en bas, à la base.

Etienne Robert
09/04/2009

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