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Alerte ! Myopathie Atypique - bilan au 12 novembre 2014

Rappelons-le : la myopathie atypique des équidés est une maladie extrêmement sévère qui affecte les chevaux au pré. La cause de cette infection est, à ce jour, attribuée à l'action d'une toxine, l'hypoglycine A, contenue dans les graines de certains érables. L'Automne dernier avait été particulièrement épreuvant. Cet automne-ci l'est encore plus : il fait trop doux, les chevaux sont encore au pré. Et deux cas nous ont été signalés de chevaux au box, sortis une heure ou deux au pré, qui ont dû être euthanasiés.

La myopathie atypique des équidés, également appelée myoglobinurie atypique des chevaux au pré, est une myopathie extrêmement sévère qui affecte les chevaux séjournant en pâture la majeure partie du temps, généralement en automne et parfois au printemps. Les signes cliniques de cette maladie, généralement fatale, tendent à se manifester à la suite de conditions climatiques particulières.
Au 12 novembre 2014, 22 suspicions de Myopathie Atypique ont été déclarés au RESPE par les vétérinaires sentinelles : 5 cas dans le Calvados (14), 2 cas dans les Côtes-d'Armor (22), 1 cas dans le Finistère (29), 5 cas dans la Manche (50), 1 cas en Meurthe-et-Moselle (54), 2 cas dans l'Oise (60), 3 cas dans l'Orne (61), 1 cas dans le Pas-de-Calais (62) et 2 cas en Seine Maritime (76).

La cause
La cause de la myopathie atypique est, à ce jour, attribuée à l'action d'une toxine, l'hypoglycine A.  L'hypoglycine A peut être contenue dans les graines de plusieurs arbres du genre Acer (i.e. « les érables ») et dans le passé, les recensements botaniques effectués sur les prairies des cas belges de myopathie atypique ont signalé systématiquement la présence d'érables sycomores (Acer ; Aceraceae ; Acer pseudoplatanus) dans le voisinage des chevaux.
Aux Etats-Unis, une autre espèce d'érable a été systématiquement trouvée dans les pâtures des cas de myopathie saisonnière : l'érable négundo (Acer; Aceraceae ; Sapindaceae ; Acer negundo) qui n'est pas une espèce indigène européenne mais qui tend à se naturaliser

Prévention !
Lors d'une déclaration de cas de myopathie atypique, un traitement « symptomatique » peut être entrepris.  Celui-ci ne vise pas à lutter directement contre l'agent causal de la maladie mais à en combattre les manifestations cliniques. Le traitement a pour objectifs de réduire la souffrance de l'animal, de limiter la destruction musculaire, de corriger les désordres électrolytiques, d'assurer le maintien d'une hydratation satisfaisante et d'aider la fonction rénale. A ces traitements de base s'ajoutent des mesures thérapeutiques spécifiques, dictées par les résultats des examens réalisés à partir d'échantillons de diverses natures (sang, muscle, urine).

Le pronostic
Si l'on se réfère aux données antérieures à l'automne 2006, la myopathie atypique apparaît comme fatale dans plus de 85% des cas. Néanmoins, les derniers épisodes se sont révélés moins dévastateurs avec un taux de mortalité de l'ordre de 75%,  taux qui diffère significativement d'un pays à l'autre pays et selon les séries cliniques. Par exemple, à l'automne 2006, en France, ce taux était tombé à 40%.
Facteurs en faveur d'une survie
L'analyse des cas européens montre que l'administration de soins médicamenteux, en particulier de vitamines et d'antioxydants, augmente les chances de survie. Néanmoins, au vu du haut taux de létalité, une tentative de traitement ne devra être entreprise que lorsque la souffrance est contrôlable.

Eléments en faveur d'un pronostic de survie
Une station debout la majeure partie du temps, l'absence de difficultés respiratoires marquées, des muqueuses d'aspect normal, une défécation normale ainsi qu'une température corporelle dans les normes (37°C < Température rectale ≤ 38.5°C) constituent des éléments positifs.  Les chevaux obèses semblent également avoir plus de chance de survie. Il est important de noter qu'en général, les survivants ne semblent pas présenter de séquelles. Néanmoins, la fonction cardiaque est à surveiller dans les mois qui suivent la récupération clinique.

Eléments défavorables à un pronostic de survie
Une  station couchée, une sudation abondante, une anorexie (perte d'appétit), une tachycardie (fréquence cardiaque élevée; ≥ 45 battements/ min), de la tachypnée (fréquence respiratoire élevée; ≥ 15 respirations/min) et des difficultés respiratoires constituent des signes défavorables à un pronostic de survie.  Les désordres sanguins acido-basiques sévères compromettent également les chances de survie des chevaux.
Il est important de déclarer tout cas de maladie et/ou de décès :
http://labos.ulg.ac.be/myopathie-atypique/questionnaire-proprietaire/

13/11/2014

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