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Aiguilly : les nouveaux contes des Perreau

  • Le clan Perreau
    Le clan Perreau
Non, ce n’est pas de « Peau d’âne » le conte de l’autre Perreault, Charles, dont nous allons parler aujourd’hui mais des chevaux que Claude et Olivier Perreau font naître à Aiguilly, commune de Vougy près de Roanne, dans la Loire.


L’affixe d’Aiguilly est très souvent en tête des palmarès, associé au cavalier Olivier Perreau. Les chevaux ont tous un point commun : des origines maternelles triées sur le volet avec un critère fondamental, la performance sportive dans les souches basses.


Le domaine d’Aiguilly s’étend sur une dizaine d’hectares aux portes de Roanne où est établie la structure. Avec les pâtures environnantes, ce sont 40 hectares qui sont consacrés à l’élevage : tout est conçu pour le sport et l’élevage. Olivier qui mène avec bonheur le double challenge de naisseur et de cavalier de haut niveau y dispose d’une écurie modèle et moderne, fonctionnelle de 24 boxes réservés à ses chevaux de concours. Pour l’organisation des compétitions, le site dispose d’une carrière (90 x 45) et d’un paddock (65 x 30) en sol Toubin tous les deux, d’une écurie de 104 boxes en dur. Marcheur, tapis, spring garden, manège, club house complètent ce site verdoyant en bord de Loire.


Claude et Chantal, son épouse, sont arrivés ici en 1987 après un début de carrière réussi en Côte d’Or, à Saulieu précisément. Maitre Couillaud fut le formateur de Claude. Il voue un véritable culte à cet homme de cheval dont l’enseignement a marqué tous les grands professionnels de cette époque hélas révolue. Instructeur, il a épousé Chantal, monitrice. Leur réputation de sérieux s’est faite en partie avec les chevaux que leur confiaient les éleveurs de Bourgogne en particulier Henriette Desbrosse, René Berthet et Louis Potignon. Une des fiertés de Claude, c’est d’avoir payé cash l’achat du domaine d’Aiguilly grâce au travail réalisé à Saulieu. « Nous y avons travaillé très dur en formant des cavaliers et des moniteurs. Il y avait toujours plein de stagiaires à la maison. Quand nous avons décidé de nous installer, j’ai senti que c’était ici qu’il fallait venir. L’affaire ne s’est pas faite tout de suite mais j’ai rapidement vérifié que mon intuition était bonne ».


Olivier avait 1 an lorsque Claude et Chantal sont arrivés ici. Le petit a grandi, l’activité aussi. A 9 ans, Olivier montrait des dispositions étonnantes avec les chevaux. Et pour la première fois de sa vie, à 9 ans il montait un 4 ans sur le Grand Parquet à Fontainebleau. « C’est le plus petit cavalier du Grand parquet » commentera Mme Gaudichau Polsen à cette occasion.


Dispositions que son père allait favoriser et développer.


C’est son choix, résolument tourné vers les souches maternelles fécondes en performers qui fait que, aujourd’hui, les chevaux à l’affixe d’Aiguilly ont une cote certaine. Olivier en est bien sûr le cavalier valorisateur maison ce qui assure à l’élevage une plus value économique indéniable.


Au fil des années, des rencontres ont tissé des liens solides en amitié comme en affaires. La rencontre avec Jean Goutal, Franco-Américain installé aux USA fut de celle-là. Passionné d’équitation sportive, il a transmis le virus à ses filles Brianne et Clémentine. Brianne a longtemps fait d’Aiguilly sa base arrière lorsqu’elle courait les CSI 5* en Europe. Elle montait notamment Nice de Prissey, un cheval né chez Marie-Thérèse Loichet que lui trouva Olivier et avec lequel elle gagna des Grands Prix 5* en Suède, en Allemagne, en France et aux USA. Quelques-unes des juments de concours de la cavalière américaine sont maintenant poulinières à Aiguilly. C’est le cas de Ballade van Het Indihoff (Thunder van de Zuuthoeve (Argentinus) et Utah vh Indihoff (Heartbreaker) avec laquelle elle remporta les GP 5* le Leipzig, de Göteborg, de Toronto et bien d’autres. Ballade n’est autre que la mère de Elki*HDC (Toulon) que monte Kevin Staut. Deux propres frères d’Elki sont nés ici l’an dernier. Cette année Ballade a donné 5 embryons avec Toulon, Big Star, Presley Boy (2) et Casall. Belle génération de « I » avec la dernière pouliche (celle x Casall) née la veille du GP 4* de Bourg-en-Bresse. Les juments partent à l’insémination chez le Dr Vétérinaire Pierre Valette qui réalise les transplantations. Son expertise et sa disponibilité sont unanimement appréciées des Perreau.


Syrie de Thurin, la jument base


Syrie de Thurin est à l’origine des Aiguilly. Claude l’a achetée à Jean Pottier à l’âge de 3 ans il y a une trentaine d’années. Fille de Matador du Boisb et de Syrie x Galopin VI (ps) elle a fait B1 avec Claude puis fut mise à la reproduction. Son premier fils, Galopin d’Aiguilly (Double Espoir) fut monté par Olivier et par son ami Julien Champailler dans les années 2000. Syrie d’Aiguilly est aussi la mère d’Olympe d’Aiguilly (Dollar du Murier) qui fit GP 3 et 5* avec Yannik Gaillot.


Autre Aiguilly que l’on vit sous la selle de Simon Delestre en GP 5* de Rome, Valence, Vienne, Utah d’Aiguilly (Kashmir et Perle de Félines x Quick Star) sortie jusqu’à 5 ans par Olivier et passée sous la selle de Simon à 6.


Pour l’heure, le top d’Aiguilly se nomme Venizia. C’est une fille de Diamant et de Perle de Félines qu’Olivier prépare pour les hauteurs. Autre belle cartouche de 9 ans, Dolce Deceuninck (Toulon) achetée chez l’étalonnier belge Luc Tilleman. Il vient de gagner avec elle le GP 2* de Paris Coupe du monde après celui de Cagnes-sur-Mer. Elle courait son premier GP4* à Bourg. Prestation réussie pour ce plus jeune cheval du concours.


Atwood de Félines (Lando-Shériff d’Elle), 8 ans est elle aussi destinée au grand sport, tout comme Flash, KWPN fils de Vancouver DML, l’étalon de Brianne Goutal, castré aujourd’hui. « Un étalon passé à côté de sa carrière, estime Claude en évoquant un autre de ses fils, Avenir d’Aiguilly (mère Evita x Nonstop) vendu l’année de ses 7 ans à feu Willy Melliger et aujourd’hui sous la selle du Suisse Pius Schwizer. Et Bahia d’Aiguilly (mère Krichna de Brekka x Cacao Courcelle) 3e des 6 ans l’an dernier, classée Elite, vendue après la finale.


Un clan


La saga des Perreau c’est aussi une histoire de famille. Tout le monde est sur le pont lors de l’organisation de concours à l’Etrier (l’image ci-contre en témoigne). Au quotidien Olivier peut compter sur ses parents et sur Julien Champailler qui loue des boxes à Aiguilly. Les deux cavaliers « biberonnés » ensemble au nectar de l’équitation par Claude et Chantal ont la même passion pour la compétition. Père et fils ont le même point de vue sur l’élevage : souche maternelle de performers croisée avec des étalons testés sur descendance.


Pas de recette miracle en élevage, ils le savent bien, mais mettent un maximum d’atouts de leur côté. « Il faut sélectionner rigoureusement et déterminer vite l’orientation de chaque cheval ». Telle est la philosophie du c3lan Perreau. Quant au haut niveau, si Olivier s’y prépare, il ne précipite rien. « C’est une organisation complètement différente, il faut être prêt à ça, avoir les chevaux pour et l’environnement professionnel qui va avec. Pour le moment, ce que nous sommes arrivés à faire ici, me convient tout à fait ».


Prudence est mère de sûreté.


Les poulinières


• Ballade van het Indihof (voir ci-dessus)


• Bijou Orai BWP, Iso 166. (Toulon et Ramourai x Calypso III). Sortie en GP 160 avec Simon Delestre. A produit Dorai d’Aiguilly (Kannan) et sa propre sœur Geisha, Eldorado vd Zeshoek (Clinton) étalon au catalogue de l’étalonnier hollandais Nijhof


• Uata KWPN (Hertbreaker et Guata x Zuidhorn) montée par Brianne Goutal et Norman Dello Joio. Mère de Dionysos d’Aiguilly (Jarnac) approuvé étalon à 4 ans, de Butterfly (Nabab de Rêve), de Chiquita (Nabab) de Grand Cru (Clinton).


• Caleta de la Hart BWP (Acaletto et Umbra x Nonstop). Sœur de Umpulsion de la Hardt (Kashmir) que monte Philippe Rozier, de Dark de la Hardt, 2e du GP de Calgary en 2015.


• Perle de Félines SFD (Quick Star et Faline Genevris x Pégase Gerbaux). Sortie en concours par Olivier.


• Qumram de Félines (Quidam) sœur de Perle. CSO 150 en Italie. Mère de Venizia Utah, Faline (Vigo d’Arsouilles et Gazelle (Cicéro).


• Krichna de Brekka (Cacao Courcelle et Elyria de Brekka x Quat’sous). Mère de Bahia d’Aiguilly (Vancouver DML), de Toscane d’Aiguilly, CSI sous la selle de Nicolas Hochstater.


Indicés à + de 130 :


- Galopin d’Aiguilly : 138


- Hosire d’Aiguilly : 138


- Lyre d’Aiguilly : 132


- Newstar d’Aiguilly : 149


- Olympe d’Aiguilly : 158


- Ramses d’Aiguilly : 131


- Toscane d’Aiguilly : 146


- Utah d’Aiguilly : 165


- Venizia d’Aiguilly : 149


- Avenir d’Aiguilly : 147


- Atomic d’Aiguilly : 144


- Bahia d’Aiguilly : 142


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