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Adeclor : passation de pouvoir en douceur

Après onze annnées de présidence, Alain Lehmann a passé le relais à Bernard Morhain à la tête de l'Adeclor. Hommage unanime des élus à celui qui a su dynamiser l'association des éleveurs lorrains. Photo 1 sur 5
Si elle est aujourd'hui connue de la France entière, la Lorraine du cheval le doit en partie à Alain Lehmann qui pendant onze ans en fut un animateur infatigable, porteur du savoir-faire et de la parole lorraine partout où elle pouvait être entendue. La mission n'était pas gagnée d'avance. En plein bouleversement HN, dans l'incertitude du lendemain, il fallait de la volonté et de la patience pour maintenir le cap, de l'imagination et un projet pour assurer l'avenir. Alain Lehmann a osé y croire pour faire de Rosières un pôle hippique sans égal très loin à la ronde, osé la rencontre avec les élus pour gagner leur confiance et les faire adhérer à son projet, convaincre des partenaires privés, convaincre les institutionnels, oser le régional et l'international, oser le jeu collectif pour faire gagner la Lorraine. Personne ne pourra lui reprocher de l'avoir « jouée » perso, cette présidence. Ardent défenseur de la représentativité régionale, il a pris des options politiques qui n'ont pas toujours plu. Mis en minorité par son conseil d'administration par 9 voix contre 8, à un an du terme de son mandat, il a accepté le verdict. « Je n'ai jamais admis la main mise de l'Ansf dans les régions. Pour moi, le vers est dans le fruit, confie-t-il en aparté. Le CA l'a voulu ainsi, je m'incline. Moi j'ai encore beaucoup de travail à faire avec le Conseil du cheval et le pôle hippique lorrain et j'aurai plus de temps à leur consacrer. Evidemment, je poursuivrai le développement à l'international d'une autre manière ».

Trésorier de la Fenecso de Philippe Martin, Alain Lehmann était l'homme à abattre pour les tenants de la ligne pure et dure de l'Ansf. Ce sont bien les élections à la SHF-Maison mère du cheval de sport, en mars prochain, qui sont en jeu ici, à travers le collège des associations régionales d'éleveurs dont les représentants seront désignés le 16 février.

De 4 000 euros il y a onze ans, à plus de 200 000 euros aujourd'hui, le budget d'Adeclor n'a pas eu semble-t-il à souffrir de la présidence du Vosgien qui laisse à son successeur un bel outil avec deux chargées de mission salariées. Rare dans les associations.

Jacqueline Panis, René Mangin, Jacques Lamblin, Hervé Ledoux, Christian Haessler lui ont rendu hommage, sachant que sa mission ne s'arrêtait pas en chemin.

« Retour vers la base »

Seul candidat à la succession, Bernard Morhain fut donc élu lors de l'AG interne à Adeclor. Ingénieur à l'institut de l'élevage à Laxou, chef du service des actions régionales Est et animateur des réseaux équins, Bernard Morhain est éleveur de poneys et petits chevaux en Moselle. Son programmme, redonner sa place à l'éleveur de base et constituer des groupes de travail. Pour lui, « Adeclor n'est pas un outil pour la seule élite ». Le fut-elle un jour ?

Patrick Dehaumont, préfigurateur du GIP France Haras est intervenu en fin de réunion . Pas de nouveautés en dehors de ce que nous avons dejà écrit. Le Conseil d'administration sera élu le 26 février. Il sera le directeur général du comité de direction, secondé par Geneviève de Sainte Marie. Beaucoup de questions (et pas de réponses) autour de la faisabilité et de la rentabilité de ce GIP, même si l'Etat amène dans la corbeille de la mariée, tous ses étalons en valeur comptable.

Pour la région Lorraine, Christian Haessler est le directeur territorial de l'IFCE, le chargé de mission France Haras est Pierre Fontaine et le directeur du site de Rosières, Alain Gillot. Depuis l'an dernier, les étalonniers privés de la région ont pris financièrement en main le circuit de distribution de la semence. L'opération est reconduite cette année toujours sous l'impulsion de Pierre Fontaine.

Tous les éleveurs - et ils sont nombreux- dont les chevaux portent haut les couleurs lorraines ont été récompensés.

Le « poireau » à Jeanne Pargon

Moment d'émotion partagée lorsque Jeanne Pargon fut appelée pour recevoir de la part de Jacqueline Panis, sénateur de Meuthe-et-Moselle, la médaille de chevalier du Mérite agricole. « Chère Jeanne, lui dit Jacqueline, cette distinction témoigne de ton profond attachement et de ton absolu dévouement à la cause agricole. Rien ne t'a semblé impossible tant dans le milieu agricole qu'au service de ta commune. Tu fais partie de ces personnes qui ont su concilier à la fois vie familiale et vie professionnelle en te consacrant pleinement aux autres ».

Jeanne, épouse de Gérard Pargon, maman de Nicolas, les éleveurs des réputés « Jardin », fait partie du Conseil d'administration d'Adeclor. Elle est évidemment de tous les rendez-vous où sa convivialité et son sens de l'organisation sont appréciés.

Bravo Jeanne, Le Cheval se joint sans réserve au concert de félicitations qui vous a été adressé.

Etienne Robert
20/01/2011

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