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Le cheval s’invite au Parlement européen

  • De gauche à droite :  Jean-Roch Gaillet, directeur général de l’IFCE ; Marc Wentein, président de l’EHN ; Hilde Vautmans, MEP présidente du groupe cheval ; Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne ; Martine Leguille-Balloy, députée à l’Assemblée nationale
    De gauche à droite : Jean-Roch Gaillet, directeur général de l’IFCE ; Marc Wentein, président de l’EHN ; Hilde Vautmans, MEP présidente du groupe cheval ; Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne ; Martine Leguille-Balloy, députée à l’Assemblée nationale
Les nouveaux députés européens, en place pour cinq ans (2019-2024), s’approprient les différents dossiers en cours et procèdent aux auditions des futurs commissaires européens. Ces derniers devraient entrer en fonction le 1er décembre prochain.


C’est dans ce contexte politique et institutionnel particulier que s’est tenue, le 15 octobre dernier, la première réunion du groupe cheval du Parlement européen. Cet événement a été l’occasion de présenter, en début de mandature, les grands enjeux pour la filière à la nouvelle présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et aux nouveaux élus.


Une première rencontre a eu lieu en juillet 2019 entre la direction générale de l’IFCE et madame von der Leyen, au CHIO d’Aix-la-Chapelle dont la France était l’invitée d’honneur.


L’occasion de rencontrer les nouveaux décideurs européens


Ce groupe, présidé par le député européen Jean Arthuis lors de la mandature 2014-2020, a instauré des habitudes de travail constructives avec le European Horse Network (EHN) dont l’IFCE est un membre actif. Pour la période 2019-2024, ce sera la députée belge, Hilde Vautmans, qui prendra la tête de ce groupe.


Cette première réunion s’est déroulée en présence d’Ursula von der Leyen, la nouvelle présidente de la Commission européenne qui, cavalière et passionnée d’équitation, a tenu à rappeler qu’elle ferait son possible pour que les spécificités des équidés soient mieux prises en compte dans les politiques européennes.


Présentation des dossiers stratégiques pour la filière


En présence d’une assistance composée de tous les bords politiques et de tous les horizons professionnels, les intervenants ont pu présenter les grands enjeux actuels auxquels la filière est confrontée.


Jean-Roch Gaillet, directeur général de l’IFCE, est ainsi intervenu sur la sous-représentation des équidés dans les programmes européens et a évoqué les leviers d’actions pour développer leur présence, notamment dans les programmes de recherche. L’intérêt des projets de recherche européen est notamment de favoriser la diffusion de la connaissance auprès des professionnels et de mieux défendre, grâce aux résultats scientifiques, la place des équidés dans les politiques publiques.


Agata Rzekęć, chercheuse IFCE et INRA, a pu exposer son travail sur les atouts verts des équidés et leur place dans la future Politique Agricole Commune (PAC) 2021-2027. Au cours des six derniers mois, cette étude a permis de dégager cinq domaines dans lesquels les équidés ont un impact spécifique (le pâturage, la biodiversité, l’utilisation des terres, le tourisme et le travail des équidés) et de réaliser une bibliographie scientifique sur le sujet. Un premier travail de collecte d’indicateurs dans des pays européens a également été réalisé. L’objectif est maintenant de pouvoir analyser l’ensemble des données recueillies pour démontrer les nombreux atouts du cheval en vue des négociations autour de la futures PAC.


Les députés présents, les représentants de la Commission européenne et tous les autres participants ont également pu assister à une présentation des enjeux autour du Brexit, dont l’issue reste incertaine, avec un nouveau report de la date de sortie du Royaume-Uni fixée au 31 janvier 2020.


Filip Vande Cappelle, président de l’association de transport des animaux (ATA), a ainsi fait un point sur les démarches et délais probablement applicables à l’échange d’équidés en cas de « No Deal ». Cependant, malgré des démarches alourdies, toutes les dispositions ont été prises pour rendre les échanges possibles. Contrairement aux autres espèces, dont les mouvements seraient totalement interrompus en cas de Brexit dur, 11 points d’inspection frontaliers seront ouverts aux équidés. Ces 11 points d’entrée sont tous situés en France.


En cas d’accord, le Royaume-Uni restera membre de l’espace économique européen et une période transitoire, au moins jusqu’en janvier 2021, sera mise en place. Pendant ce temps, les règles actuelles continueront de s’appliquer et un accord sur la sortie du Royaume-Uni sera négocié.


Pour conclure cette rencontre, Marc Wentein, président de l’EHN, a également énuméré les sujets méritant une attention particulière des décideurs européens dans les travaux à venir, tels que l’accès au foncier pour les activités équines, la détention responsable des chevaux, la taxation des activités équestres et la formation des travailleurs de la filière.


Amandine Julien, Service des relations internationales IFCE

21/11/2019

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