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« France étalons » : an I d'une nouvelle ère

  • Denis Hubert et Michel Guiot, les créateurs de « France étalons »
    Denis Hubert et Michel Guiot, les créateurs de « France étalons »
Pour faire simple, on peut dire que « France-haras » est mort et que « France étalons », la société privée créée par Michel Guiot et Denis Hubert lui succède pour ce qui est des étalons de sport. Après bien des péripéties et des rebondissement, l'heure de l'épilogue a sonné. Les derniers « nationalisés » viennent d'être affectés à trois structures collectives et une privée, « France étalons ».

Le lot des six pur-sang est affecté à la dynamique coopérative de Cercy-la-Tour (58), celui des six anglos à l'ANAA en partenariat avec le syndicat des anglos de course et l'association des éleveurs du Lot-et-Garonne déjà propriétaire de Nathan de la Tour, celui des sept trotteurs à la Scic du Pin pour laquelle Philippe Martin fut un ardent bâtisseur. C'est lui aussi qui s'était élevé contre la vente envisagée par France Haras au lendemain des JEM. Son action, relayée par celle de certains parlementaires du groupe cheval à l'Assemblée nationale, a finalement abouti à cette mise en location que l'ifce vient d'entériner. Le lot le plus nombreux avec dix-neuf étalons a été attribué à « France étalons » de Michel Guiot (affixe de Talma) et Denis Hubert (affixe Manciais), deux vétérinaires amis de longue date et largement impliqués dans l'élevage et dans l'étalonnage. Ils étaient les seuls à postuler pour ce lot. « C'est après une longue réflexion que nous avons pris cette décision, dit Michel Guiot. Nous nous connaissons bien pour travailler ensemble depuis une trentaine d'années et nous avons une bonne expérience du métier d'étalonnier. Il nous arrive aussi d'investir dans de la jeune génétique et c'est nous qui allons distribuer Cher Epoux, le fils de Network, champion des 2 ans. Notre but est de continuer à mettre à la disposition des éleveurs ces étalons qu'ils ont testés avec leur jumenterie et de leur fournir les mêmes services que par le passé notamment le règlement au poulain vivant alors que l'ifce voulait les règlements au 1/10. C'est un juste retour des choses. Nous avons eu des discussions avec le stud-book SF quant à la pertinence de sa candidature à cette location. Ce n'est pas son métier et le personnel n'est pas formé pour ce genre d'activité. Notre décision qui évite toute concurrence inutile a été prise en plein accord avec le stud-book. Les étalons seront répartis sur le territoire après établissement d'un cahier des charges et leur mobilité sera garantie comme avant ».
Pourquoi France étalons ? « Il fallait bien trouver un nom à notre société et après moult pistes nous sommes tombés d'accord sur ce nom. Le mot France recouvre une notion importante qui marque notre appartenance nationale et mot étalon va de soi. Les étalons restent en France, c'est notre patrimoine génétique qui appartient à la collectivité, c'est important pour nous et pour les éleveurs dont l'intérêt collectif sera pris en compte ».
Pour ce qui concerne les contrats qui régissent les rapports entre les cavaliers et l'ifce, c'est toujours l'ifce qui en assurera la gestion, France étalons ne s'occupant que de la partie étalonnage.
L'affaire Flipper d'Elle se trouve totalement réglée avec cette situation nouvelle et Laurent Goffinet continuera de veiller sur son protégé.
Pascal Cadiou, président du stud-book SF, se dit ravi de cette issue heureuse et précise que son stud-book ne pouvait matériellement pas assurer une gestion convenable d'une telle entreprise.
La concurrence se fera dorénavant entre privés.

02/11/2014

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